Mauvaise gestion du pays: Réveil Citoyen du Mali invite IBK à respecter ses engagements

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Publié le lundi 9 mai 2016 | Le Républicain

© aBamako.com par A S
Le retour du Président IBK à Bamako après des soins en France
Le Président Ibrahim Boubacar Keita a regagné Bamako, le Dimanche 24 Avril 2016 après des soins de santé en France.

En lieu et place du meeting qu’elle n’a pu tenir par faute d’autorisation, la coordination de Kati du Réveil Citoyen du Mali (RCM) a organisé, le samedi 7 mai 2016, une conférence débat à la maison des jeunes et de la Culture de Kati pour dénoncer la mauvaise gestion et les dérives du régime en place. Elle a invité IBK, le Président de la République du Mali à respecter ses engagements envers le Mali.

Aux dires de Sékou Keïta, le conférencier et non moins coordinateur de RCM Kati, c’est un meeting d’information et de sensibilisation sur la situation actuelle de la nation qu’ils voulaient organiser au début. Par manque d’autorisation, ajoute-t-il, les autorités ont interdit le meeting. « Ce refus montre qu’on veut nous empêcher de tenir tout mouvement dans la ville. Voilà pourquoi nous tenons cette conférence en lieu et place du meeting». Parlant de la gestion chaotique de l’Etat, il a dénoncé l’incapacité du pouvoir à faire face aux multiples difficultés dont la population reste confrontée à savoir : la cherté de la vie, le chômage des jeunes, l’insécurité grandissante sur toute l’étendue du territoire national, la corruption, l’impunité ... Selon lui, face à cette situation le Président IBK doit respecter son engagement qui est le Mali d’abord.

Plus loin, le porte-parole de la coordination de Kati, Adama Ben Diarra dira qu’il est temps de se lever pour dire objectivement qu’est-ce qui ne va pas en ce qui concerne la gestion de la nation. A l’en croire, beaucoup de personnes se sont sacrifiées pour que le Mali soit ce qu’il est aujourd’hui. Et c’est à eux jeunes de faire tout pour que ce sacrifice ne soit pas vain. « Le remède a été pire que le mal », a-t-il qualifié le pouvoir IBK. Il a fustigé l’accord d’Alger qui, de son avis, met en péril l’intégrité de la nation. « Le problème malien à des solutions maliennes. On a besoin d’un Mali entier », a-t-il déclaré. De même, il fera savoir que le vol est devenu un droit au Mali et que l’argent public est dilapidé de façon incroyable. En prenant l’exemple sur l’année 2014 qui a été décrétée par le Président de la République comme l’année de lutte contre la corruption, il a souligné que c’est durant cette année que la corruption à prospérer au Mali. « La sanction contre la corruption au Mali se limite seulement au limogeage au lieu de présenter le coupable devant le juge », a-t-il indiqué.

Pour lui, la meilleure solution contre ces dérives doit être la tenue des assises nationales dans l’optique de faire des propositions concrètes pour sortir le pays dans l’impasse. « Ce régime est à bout de souffle et Il est vraiment limité », a-t-il indiqué. Selon le porte parole « si le Président IBK n’est pas en mesure de réunir les maliens pour discuter sur la bonne gestion de la nation qu’il démissionne. » Pour sa part, le coordinateur national du Réveil citoyen du Mali, Yacouba Diakité a déclaré que les maliens sont fatigués et qu’ils n’en peuvent plus. Il a précisé que leur problème n’est pas l’Etat en tant que tel mais que c’est un problème de fond. « Notre pays ne peut pas être gérer comme une famille. Il faut que ça change », a-t-il martelé. Profitant de cette conférence, il a annoncé que le Réveil Citoyen Mali compte organiser une marche le 12 mai pour dénoncer le prix de l’eau et de l’électricité.

M.K.D