La thèse d’un complot se précise désormais dans cette supposée tentative de transfert de la pharamineuse somme de 27 milliards F CFA de la BECEAO vers l’Ecobank par l’ancien patron de la commission de l’Uemoa et non moins chef de file de l’opposition malienne. Au regard des précisions apportées par le directeur de la Beceao-Mali et le droit de réponse de l’honorable lui-même depuis Johannesbourg où il se trouve en mission parlementaire, l’on est en droit de se demander si le président de l’Urd n’est pas victime de son opposition à l’instauration des autorités intérimaires. Et également une stratégie d’un réseau diplomatique pouvant affaiblir le patron de l’opposition malienne qui constitue une entrave au passage en force de certaines lois dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix.
Après la saisine de la cour constitutionnelle pour requête en annulation de la nouvelle loi consacrant la mise en place des autorités intérimaires pour son non-conformité à la loi fondamentale par le groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD) et ses collègues députés de l’Opposition, la tête de proue de l’opposition malienne, SoumailaCissé est apparu selon certains observateurs aux yeux des groupes armés et de la médiation internationale comme un homme qui peut désormais troubler la mise en œuvre radieuse de l’accord pour la paix.
Cette loi qui prévoit la mise en place des autorités intérimaires souhaitées par les groupes armés de tous leurs vœux se voit son application finalement butée à une plainte initiée par l’opposition. Alors il fallait donc chercher rapidement un moyen pour fragiliser le chef de file de l’opposition même s’il faut trainer son honneur dans la boue, et le quotidien sénégalais « L’Observateur »semble être le partenaire idéal pour ce faire car n’étant pas en odeur de sainteté avec l’ancien président de la commission de l’Uemoa.
Le hic dans cette affaire est le fait que la France soit citée par le quotidien sénégalais comme ayant bloquée le transfert de la somme de la BECEAO vers l’Ecobank à travers l’Afd (agence Française de développement) sachant bien que la médiation internationale porte tout son dévolu sur ce pays pour une mise en œuvre rapide de l’accord.
Et le retard actuel dans la mise en place des autorités intérimaires du fait de l’opposition a mis la Cma dans tous ses états ce qui a abouti à la manipulation des groupes de jeunes et des femmes contre les installations de la Minusma et de la force Barkane à Kital.
Là où il y’a également anguille sous roche est qu’à l’annonce de la nouvelle, comme dans un théâtre ou tout le monde connait son rôle, le Rpm à travers son secrétaire général s’est précipité pour rédiger un communiqué demandant à SoumaïlaCissé de s’expliquer devant le peuple malien et l’opinion publique internationale.
En tout cas, certains acteurs chargés de la mise en œuvre de l’accord ne cachent plus leur déception après l’attaque à la cour constitutionnelle de la loi consacrant la mise en place d’autorités intérimaires par l’opposition, bloquant ainsi tout le processus.
En entendant que toute la lumière soit faite sur cette allégation contre l’honorable SoumaïlaCissé, bon notre d’analystes estiment que le chef de file de l’opposition est victime d’un complot savamment orchestré par des puissances étrangères pour amener le patron de l’opposition malienne à jouer le jeu dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix.
Oumar B. Sidibé