La vingt-deuxième Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP 22), qui a lieu du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech, sera celle de “l’action” et de la mise en œuvre, a rappelé, mercredi à Washington, la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haïti. C’était lors du lancement du Sommet “Action climat 2016”, tenu les 5 et 6 mai dans la capitale fédérale américaine.
La COP 22 sera celle de l’action et de la consolidation”, a indiqué Mme El Haïti dans un discours prononcé lors d’une cérémonie pour marquer le lancement du Sommet “Action climat 2016”, tenu les 5 et 6 mai dans la capitale fédérale américaine, soulignant l’importance de passer du mode de négociation à celui de la mise en œuvre en vue d’atteindre les objectifs fixés dans l’Accord de Paris.
Elle a souligné que la Conférence mondiale sur le climat de Marrakech visera à mobiliser les parties prenantes à accepter, approuver et adhérer à l’Accord de Paris, tout en encourageant autant de pays que possible à réviser les ambitions contenues dans leurs contributions nationales pour lutter contre les changements climatiques (INDC) et réduire leurs émissions de CO2 à l’horizon 2020.
Les outils de financement constituent l’un des éléments clés pour une meilleure adoption des mesures d’opérationnalisation de l’Accord de Paris, a-t-elle estimé. Tout en relevant, à cet égard, que le Royaume du Maroc s’assigne la mission de contribuer et de mettre en place les mécanismes pour rassembler les 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 au profit des pays les plus vulnérables aux changements climatiques.
Dans ce sens, la ministre a rappelé que le Maroc avait commencé sa lutte contre les changements climatiques dès les années 60 avec la politique des barrages, suivie des politiques de l’eau, de l’agriculture et de l’énergie. Aussi a-t-elle souligné que le droit à un environnement sain et au développement durable a été consacré dans la nouvelle Constitution de 2011. “Au moment où la Conférence de Paris a jeté les bases d’un monde nouveau, solidaire et fondé sur la confiance mutuelle, l’objectif de celle de Marrakech est de cultiver cet esprit de solidarité et de confiance, bien au-delà de la COP 22”, a-t-elle assuré.
Organisé par les Nations unies en partenariat avec la Banque mondiale, le Sommet “Action climat 2016” vise à accompagner les efforts engagés pour mettre en œuvre et catalyser des actions concrètes en matière de lutte contre le changement climatique. Cette manifestation, qui prévoit une série de panels, rassemble des représentants de gouvernements, du secteur financier, des milieux d’affaires, de la société civile et des universitaires.
Il faut aussi noter la signature, jeudi dernier, d’un Mémorandum d’entente à Washington entre le Maroc et trois organismes de développement durable.
Cette entente a pour objectif de définir les modalités pour l’organisation de la Conférence pour des solutions à faibles émissions afin de faciliter une meilleure opérationnalisation des promesses faites à la Conférence de Paris. Cette rencontre visait notamment à définir des approches concrètes en matière de décarbonisation, renforcer les compétences techniques des pays signataires de l’accord et des acteurs non étatiques pour concevoir et appliquer des stratégies afin de réduire leurs émissions de CO2, et à dégager de nouvelles pistes en termes d’innovation technologique sur la base d’un partenariat public-privé. “Ce rendez-vous se veut un dialogue approfondi entre les décideurs et les fournisseurs de solutions techniques, y compris des ingénieurs et des experts en technologies à faibles émissions de carbone”, a indiqué Mme El Haïti dans une déclaration à la MAP à l’issue de la cérémonie de signature de cet accord.
“Il nous permettra également de promouvoir l’échange d’expertise en matière de solutions technologiques entre les secteurs privé, public et les universités”, a-t-elle ajouté.
B.KONÉ