Dans ses discours de campagne, le président IBK s’était beaucoup intéressé à l’école malienne. Il avait très bien diagnostiqué les différents maux dont souffrait notre école et avait proposé une thérapie hyper efficace. Il est allé jusqu’à promettre des ordinateurs aux nouveaux bacheliers si jamais il est élu président de la république. Aujourd’hui le constat est plus qu’amer et la couleuvre encore plus dure à avaler.
Dans ses discours de campagne, le président IBK avait marqué beaucoup de points auprès des maliens en s’intéressant à l’école. À l’époque, on aurait cru qu’une fois à la tête du Mali que tous les problèmes liés à l’école seraient vite résolus. Pourtant, après 3 années d’exercice de pouvoir, les choses n’ont pas bougé d’un iota.
« Depuis 15 ans, la société malienne regarde, sans réagir, son école s’effondrer, prise en otage par les corporatismes et rongée par une corruption morale et une violence croissantes. L’école malienne traverse une crise majeure, qui deviendra demain une crise sociale profonde si rien n’est fait pour y mettre fin » avait-il dit. Et d’enchainer en disant que seules les Nations dotées des ressources humaines adéquatement formées, pourront participer à la construction de la Civilisation de l’Universel.
Le Président IBK avait promis de : Revaloriser la fonction enseignante ; Rationaliser la gestion administrative du personnel enseignant et des structures d’enseignement ; Développer un Partenariat Stratégique avec les acteurs du système ; Moderniser tous les différents programmes d’enseignement ; Renforcer les infrastructures du réseau scolaire ; Renforcer le partenariat avec le Secteur privé en vue de l’élargissement de l’Offre Scolaire ; Favoriser la formation professionnelle, à travers la création de plusieurs écoles de métiers, réparties sur l’ensemble du territoire national, pour répondre aux besoins réels de l’économie et de la société malienne et ; Former des jeunes partout sur le territoire…la liste est longue. Quant au bilan, il est on ne peut plus catastrophique, tant la situation de l’école malienne s’est dégradée.
« L’éducation est le facteur le plus important pour que la vie des jeunes soit active et responsable. En plus, des mesures spécifiques découlant de la Refondation Globale de l’École, il s’agira de développer des politiques novatrices visant à accélérer l’éducation de la jeunesse en mettant l’accent sur la formation professionnelle, l’apprentissage, l’ouverture à la culture, le développement d’une pensée autonome, l’appropriation des facultés de réflexion, d’analyse et d’initiative, l’encouragement à l’expression », avait-il insisté à l’époque.
En plus de ces très belles phrases et captivantes pour la jeunesse d’alors, IBK avait promis qu’une fois à la tête du pays, que chaque nouveau bachelier allait obtenir un ordinateur portable qui selon lui est indispensable pour les études supérieures. Pire, la situation des bacheliers s’est dégradée et leurs trousseaux/bourses sont devenus un luxe tant l’acquisition relève d’un véritable parcours du combattant.
« C’est à cause de sa promesse d’offrir des ordinateurs portables aux nouveaux bacheliers que j’ai mobilisé mes camarades étudiants pour IBK. Et quand il a été élu nous avons passés la nuit à chanter et à danser. Car on se disait que la souffrance des étudiants allait désormais être réduite. Sauf qu’ils nous faillaient du temps pour comprendre qu’on avait été bluffé » : les propos sont d’un jeune étudiant en 4ème année de Droit Public International.
Tout comme ce jeune étudiant en phase terminale, Ils sont très nombreux les jeunes Maliens qui pensent que les promesses du Président n’ont pas été tenues. Et pire que certains responsables, malhonnêtes et assoiffés de pouvoir, ont tendance à nous faire gober que tout va pour le mieux. Tout, dans une certaine mesure, irait pour le mieux. Notamment pour les parents, amis et proches du Président qui se la coulent douce pendant que les promesses tenues dorment dans des tiroirs. En attendant bien entendu les prochaines joutes électorales et l’heure du bilan !
KANTAO Drissa