Les récents évènements survenus à Dioura, Nampala jusqu’aux confins de Tenenkou, semblent choquer plus d’un dans la hiérarchie militaire. Des défaillances auraient été décelées dans le dispositif sécuritaire mis sur pied. D’où le courroux du Chef du secteur, Colonel Mamadou S. Koné, qui s’est rapidement rendu sur le terrain à Nampala. Là où il y’avait eu des morts (2 Commandos – Paras parmi les victimes). Dans la foulée, nous a t – on rapporté, au moins six (6) militaires ont été suspendus et relevés de leurs postes. Bel exemple à suivre !
Il ne se passe plus de semaine, ni même de jour, sans que l’on enregistre des attaques armées dans notre pays. Toutes ces attaques sont généralement suivies de morts d’hommes, des blessés graves. Ce n’est pas seulement le nord du pays qui est la proie de ces attaques, Bamako la capitale et le Centre sont régulièrement visés. En moins de deux semaines, l’on a assisté à plusieurs attaques armées à Dioura, Nampala, Tenenkou, etc.
Serait – ce le fait de l’absence des forces de défense et de sécurité sur le terrain ? Si non, manqueraient – ils de moyens ?
Ou bien, les assaillants seraient – ils mieux armés qu’eux ?
Des sanctions infligées à certains militaires de la région sud.
Ces derniers, au nombre de six (6), payeraient les défaillances dans le dispositif militaire constatées sur le terrain à Nampala, Dioura et autres. Car, à Nampala, il y aurait eu de nombreux morts au sein des militaires déployés. Deux Commandos – Parachutistes figureraient parmi les victimes, selon nos sources.
Ecœurées aussi par la gravité de la situation aux environs de Dioura et Ténenkou, des dizaines de morts déjà, les autorités avaient en effet diligenté des missions. La hiérarchie militaire n’était pas en reste. C’est ainsi que le Chef du Secteur, Colonel Mamadou S. Koné, s’est rapidement rendu sur le terrain. A Nampala où l’armée avait subi de graves pertes, le constat s’imposait. En bon militaire, l’Officier fit son diagnostic.
Des failles relevées l’ont amené à sanctionner des fautifs. Six éléments sont suspendus et relevés de leurs postes.
Pour de nombreux observateurs, c’est le bel exemple à suivre désormais dans des cas pareils. Car, le serment de servir ne doit pas être pris à la légère. Bravoure, courage et sacrifice sont de règles. Gageons que les autorités politiques envoyées à Ténenkou puissent réagir de la sorte. Car, la zone est la proie de violents affrontements depuis l’embuscade tendue le 30 avril dans la Commune de Karéri par des hommes armés. N y avait – il pas de forces de sécurité sur place ?
Les affrontements ont en tout cas dégénéré. Les populations Bambaras et Peulh s’entretuent. Qu’est – ce qui a favorisé cette embuscade ? Et le dispositif sécuritaire ?
B. KONÉ