L’affaire concernant ministère public contre Sabré Diarra accusé de coups mortels était inscrite au rôle de la journée d’hier lundi 9 mai 2016. Ladite affaire entre dans le cadre de la première session ordinaire de la cour d’assise de Bamako au titre de l’année 2016. La Cour n’a pas fait de cadeau à l’ « assassin » Sabré Diarra, non moins tailleurs de son état. Elle lui a infligé une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme.
La cour, composée d’un président, des conseillers, des assesseurs, du ministère public et d’un greffier avec l’assistance des avocats a jugé hier lundi 9 mai 2016 l’affaire qui mettait aux prises, ministère public contre Sabré Diarra, accusé de coups mortels sur son frère. Il ressort des faits que le 13 juillet 2014, Sabré DIARRA et son cousin germain, feu Salif Diarra se rendaient dans un cabaret sis à la citée BMS de Yirimadio Bamako, où, comme ils en avaient l'habitude, ils consommaient de la viande de porc et des doses d'alcool traditionnel.
Et, pendant qu'ils y étaient, Sabré DIARRA, estimant que son cousin, avait avalé une quantité très importante d'alcool qui commençait à le mettre hors de lui-même, suggéra à celui-ci d'arrêter d'en avaler davantage.
Selon l’arrêt de renvoi devant la cour d’assise, au cours des échanges qui suivaient la scène, prétextant que Salif Diarra avait proféré de graves injures à son endroit atteignant la personne de sa mère, Sabré DIARRA s'empara, de bâton pour assener de coups à son grand frère Salif DIARRA au niveau de la tête.
Le lendemain matin, Sabré Diarra s’est rendu de bonne heure chez son cousin comme pour lui demander des comptes au sujet de son comportement injurieux. Il trouva alors Salif DIARRA, la tête tuméfiée et coucher sur son lit. Evacué à l'hôpital du Mali, Salif DIARRA succomba des suites de ses blessures le 14 juillet 2014, indique l’arrêt de renvoi.
Tant à l'enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur, l'inculpé Sabré DIARRA a expressément reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a expliqué sans ambages les circonstances du drame. Cependant, il a affirmé avoir agit sous l’effet de l'alcool et sous la colère, pouvait-on lire dans l’arrêt de renvoi.
Lors de l’interrogatoire de Sabré Diarra à la Barre, le président de la cour a exhibé la photo de la tête du défunt Salif Diarra enflé du sang. Chose qui a crée l’émoi dans la salle d’audience Tiemoko Diatigui Diarra de la cour d’appel de Bamako. Pour sa part, le banc du ministère public occupé par une dame a demandé à la cour de retenir le tailleur Sabré Diarra dans les liens de l’homicide volontaire. Car dit-elle, l’alcool est une cause aggravante de l’infraction.
Quant à l’avocat de Sabré Diarra, il a sollicité la clémence de la cour afin d’accorder des circonstances atténuantes en faveur de son client. « Au moment de la délibération, laissez-vous guider par la raison et non par la passion de cette affaire », a plaidé la défense. Après avoir délibéré conformément à la loi, la cour, dans sa sagacité a condamné le bobo tailleur Sabré Diarra à 5 ans de prison de ferme.
Aguibou Sogodogo