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L’AEEM est arrivée à ses limites il n’a plus droit d’exister
Publié le lundi 9 mai 2016  |  Sirène




Personne n’est dupe ne peut denier le rôle joué par la jeunesse malienne à travers l’AEEM dans la chute du régime dictatorial de Moussa Traoré. Mais depuis que retenons-nous de cette association estudiantine ? Qu’a-t-elle apportée concrètement à l’école malienne ? Quel a été son bilan en un quart de siècle ? Voilà des questions que tout bon citoyen mérite de se poser actuellement.

Juste après la chute du régime dictatorial de Moussa Traoré peu à peu les dirigeants de l’AEEM se sont repositionnés. Ils ont trouvé un autre centre d’intérêt juteux : le monde politique. Ce même monde qu’elle a combattu avec la dernière rigueur commença à l’instrumentaliser comme bon lui semble. Dès lors la question de l’école fut laissée dans les oubliettes. Chaque Secrétaire Général de ladite organisation ne roule que pour sa tête. Petit à petit les écoles privées ont proliféré anarchiquement. Au même moment l’école publique mourait aux yeux de tous. Le dernier souci de l’AEEM demeurait tout sauf l’amélioration des conditions d’études. L’élève par définition est censée apprendre et doit se battre pour acquérir le savoir. Sachant que l’AEEM n’avait rien à revendiquer et ses leaders, rien dans la tête le processus devenait facile. Désormais seul l’argent est devenu l’objet de leur combat.



Depuis sa création, hormis d’accession à la démocratie en prix de la vie de ses membres, l’AEEM n’a apporté que des soucis à l’école. Jamais l’école malienne n’est tombée plus bas qu’aujourd’hui. Au lieu que l’AEEM se batte pour cette cause noble, ses membres se baladent armés dans les écoles et à travers les quartiers. Il appartient aux plus hautes autorités de prendre des dispositions utiles pour mettre de l’ordre dans le pays. Qui que ce soit viole la loi doit passer à la case de la justice. Si le port d’armes et de machette est interdit dans les écoles mieux vaut mettre l’univers scolaire sous surveillance. La vérité va triompher. Les enfants ne peuvent pas continuer leurs études la peur au ventre.

Avec les actes qu’elle pose au quotidien, elle est devenue un des acteurs de l’écroulement de l’école malienne.

En un quart de siècle de règne le bilan saute aux yeux de même l’aveugle. Il est catastrophique. De nos jours elle est devenue l’ombre d’elle-même : une marionnette au service du jeu politique. Un pays qui se respecte ne va pas tolérer la moitié de l’agissement des élèves et étudiants du Mali. L’AEEM n’a plus lieu d’être. Le gouvernement doit se pencher à dissoudre cette association pour le plus grand bonheur des maliens.

DOUGOUFANA KEITA
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