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L’Indicateur Renouveau N° 1427 du 31/1/2013

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Les bérets rouges en assemblée générale hier : « La vraie guerre commence maintenant et notre rôle sera plus déterminant »
Publié le vendredi 1 fevrier 2013  |  L’Indicateur Renouveau


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© Autre presse par DR
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Un bœuf tué pour le festin, des centaines de bérets rouges et leurs familles en liesse, c’était vraiment la fête des grandes retrouvailles hier au 33e régiment des commandos parachutistes de Djocoroni-para, communément appelé bérets rouges, autour de leurs semblables libérés le mercredi 30 janvier 2013. Mais cette fête n’a pas occulté le souci du corps à prendre part activement à la phase actuelle de la guerre de libération de notre pays.

Pour eux, c’est maintenant que la vraie guerre contre l’ennemi va commencer, après qu’il se soit réfugié dans les grottes de Tégharghar, et c’est aussi maintenant que leur rôle sera le plus déterminant.

Il y avait de la liesse hier au 33e régiment des commandos parachutistes, communément appelé bérets rouges, suite à une assemblée générale, qui était certes prévue de longue date, mais qui, opportunément, a coïncidé avec la libération d’une partie (12 parmi les 29 militaires libérés le mercredi 30 janvier 2013) des éléments de ce corps, jetés en prison suite au contre-coup d’Etat du 30 avril au 1er mai 2012. La cour était bondée de bérets rouges en liesse avec leurs familles. C’était vraiment les grandes retrouvailles entre les frères d’armes, et il n’y avait pas meilleure manière de célébrer l’évènement que de le faire autour d’un festin. Un bœuf a été sacrifié pour la cause. Le jeu en valait la chandelle, parce qu’il était question de faire une démonstration de force afin de prouver aux autorités du pays que le régiment est bel et bien existant, conscient du rôle que la nation attend de lui en cette période de libération de la patrie.

Selon le caporal G. Togo » c’est la preuve que contrairement à ce qui se dit, le régiment des bérets rouges n’a jamais été dissout et que nous sommes tous là pour servir le pays.
Les bérets rouges qui ont accepté les affectations sont généralement ceux qui ont des liens de parenté avec les gens de Kati ou qui, faute de moyens financiers pour subvenir aux charges de leurs familles, ont été obligés de se soumettre. Et ceux-ci ne représentent pas plus de 2% du corps. C’est dire que le corps est bel et bien existant et vous-mêmes vous voyez la mobilisation de ce matin ».

Dans la foule on a pu remarquer la présence de Moussa Seydou Diallo, l’officier qui était en grève de la faim depuis un certain temps. Il y avait aussi les représentants des autorités traditionnelles, venus apporter un réconfort au corps. Après avoir immolé le bœuf, tout ce beau monde s’est retrouvé sur la place publique pour une montée des couleurs. Là, il y a eu des pas de danse, des chants de bravoure et des embrassades. C’était vraiment la fête, mais une fête qui n’a pas occulté le souci du corps à prendre part activement à la phase actuelle de la guerre de libération de notre pays. Surtout en ces moments où l’ennemi, chassé des grandes villes, est allé se refugier dans les grottes des Ifoghas, précisément à Tégharghar.

Le Sergent-chef Bouaré a expliqué que » les bérets rouges attendent que les autorités restaurent le corps et les remettent dans leurs droits (payement des salaires) et leur livrent leurs armes pour qu’ils aillent au front. Nous ne menons pas la guerre de quelqu’un, nous sommes là pour le pays lequel, avec l’accompagnement des partenaires étrangers, a beaucoup investi pour notre formation. Nous voulons simplement rembourser cette dette en participant à la libération de ce pays, dont l’existence est mise à mal par des groupes terroristes. Nous ne pourrons le faire que lorsque les autorités vont accepter des restaurer le corps et nous restituer nos armes « .

Le Sergent-chef Bouaré de poursuivre : » Nous n’appelons pas ça une libération parce que l’ennemi a été chassé des villes mais n’a pas été tué. Or, c’est ce qu’il faut afin d’éviter qu’il ne se réorganise pour revenir à la charge. Ces jihadistes se sont retirés dans les grottes de Tégharghar, c’est maintenant que la vraie guerre va commencer et c’est maintenant que nous bérets rouges, notre rôle sera plus déterminant. Il n’y a pas un coin de l’Adrar des Ifoghas que moi je ne connais pas, pour avoir servi longtemps au Nord. Il ne faut pas qu’on nous empêche d’aller accomplir notre mission « .

Des bérets rouges ont expliqué aussi qu’ils ont écrit au président de la République par intérim, de même qu’au président de l’Assemblée nationale et ont fait plusieurs autres démarches auprès des autorités traditionnelles, pour leur faire part de la nécessité d’enterrer la hache de guerre entre les frères d’armes et de déterrer les armes de la guerre contre les ennemis de la patrie, connus de tous. Ils ont espoir que le reste des bérets rouges arrêtés sera libéré dans les jours à venir, pour le salut de l’armée malienne.

Abdoulaye Diakité

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