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Affrontements intercommunautaires à Mopti: 3 ministres sur place pour prôner la paix
Publié le mardi 10 mai 2016  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de remise de permis de conduire
Bamako, le 07novembre 2015 le ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne Mahamane Baby a présidé la 8eme édition cérémonie de remise de permis de conduire.




Après une première mission officielle vendredi pour calmer les esprits surchauffés, la délégation ministérielle composée des ministres de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du Nord, Hamadou Konaté, de la Décentralisation et de la réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, et de la Réconciliation nationale, Ould Sidi Mohamed, est retournée samedi dans la localité de Maleimana, commune de Dioura, cercle de Ténenkou. Objectif : asseoir la paix entre les communautés peulh et bambara, après des affrontements qui ont provoqué la mort de plusieurs personnes.

Depuis plus d’une semaine, la cohabitation est devenue très difficile entre les communautés peulh et bambara, dans certaines localités de la région de Mopti. Le climat de tension qui régnait dans ces différentes zones, notamment à Dioura et Malimana, s’est vite transformé en un combat rangé entre les deux ethnies. Des affrontements sanglants qui ont occasionné la mort de plusieurs personnes.
Selon des sources locales, le conflit qui a débuté la semaine dernière est parti de l’assassinat de l’adjoint au maire de la localité par des individus armés soupçonnés « d’appartenir à la communauté peulh ». En représailles, les proches de ce dernier se sont attaqués aux familles des présumés auteurs de cet assassinat. Plusieurs sources évoquent un bilan d’une vingtaine de morts, et des blessés graves.
Aussi, les mêmes incidents se sont-ils produits dans les localités de Koroguiri et de Maleimana où 9 nouvelles victimes ont été dénombrées. Ce qui alourdit le bilan qui s’est établi à une trentaine de civils tués, selon différentes sources.
Prenant la mesure de ces débordements, le Premier ministre a convoqué mardi matin, une réunion d’urgence qui s’est tenue à la Primature. A la suite de cette rencontre avec les ministres impliqués dans la gestion de cette crise, le gouvernement a dépêché en début du week-end dernier une délégation officielle qui s’est rendue sur le terrain pour calmer les frères ennemis. La mission officielle s’y est rendue le vendredi pour calmer les esprits surchauffés.
Après cette tentative infructueuse, la délégation gouvernementale y est retournée samedi afin de calmer non seulement les tensions, de soutenir les familles, mais également avec pour mandat de relever les faits et de réconcilier les Bambaras et les Peuls après les récents affrontements intercommunautaires qui ont causé la mort d’une trentaine de personnes.
Des sources proches de la mission, la délégation officielle était composée des ministres de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du Nord, Hamadou Konaté, de la Décentralisation et de la réforme de l’État, Mohamed Ag Erlaf, et de la Réconciliation nationale, Ould Sidi Mohamed. Faisaient partie aussi de la délégation des élus de la région et le président de “Tabital Pulaaku Mali’’, Abdoul Aziz Diallo.
“Nous sommes encore en route ce samedi pour la même région où la tension est toujours vive sur place”, a déclaré Abdoul Aziz Diallo, avant qu’un membre de l’entourage d’un des ministres ne confirme : “nous repartons cette fois-ci pour faire s’asseoir, en vue de discussions de paix, les responsables de la communauté peulh et ceux de la communauté bambara”.
Outre cette la mission gouvernementale, la MINUSMA, qui suit de très près la situation dans le cercle de Ténenkou, a diligenté une équipe, composée d’experts des droits de l’Homme et des Affaires Civiles, pour se rendre sur les lieux des affrontements aux fins de collecte des faits et d’investigation.
Cette équipe, arrivée mercredi à Ténenkou, serait déjà déployée, selon nos sources, à Dioura et à Maleima, où les violences ont eu lieu, et ce après la fin de la visite des ministres dans les mêmes localités.

Par Mohamed D. DIAWARA
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