Toute action de développement d’un pays commence par l’éducation, et une population non instruite ou non éduquée est vouée à l’échec. Cette réalité a été vite comprise par la jeunesse de Garantiguibougou et de Kalaban-Coura, qui s’est mise en association pour se battre pour le bien-être des populations des deux quartiers, et surtout l’éducation des enfants desdits quartiers.
L’association dénommée Rassemblement pour l’action et la promotion des jeunes (RAPJ) est dirigée par Boubacar Koné. Pour le président Koné, le RAPJ est apolitique et à but non lucratif. Elle a été créée en 2002 et a son siège à la 1ère Plaque de Garantiguibougou. Pour M. Koné, le RAPJ a pour but de promouvoir le bien-être, offrir un meilleur cadre de vie à la population malienne en général celle de Garantiguibou et Kalaban-Coura en particulier.
Aux titres des activités menées à Garantiguibougou, il a estimé que l’association a pu avoir le financement du bitumage en goudron d’une voie qui se trouve du côté Ouest de la 1ère plaque de Garantiguibougou, goudron long d’un kilomètre et demi, et qui mène à Kalaban-Coro Adékène.
Cette œuvre a été réalisée grâce à la contribution des personnes de bonnes volontés et des familles riveraines, surtout celle du président d’honneur de l’association. Il a souligné qu’à la demande du RAPJ, les caniveaux qui longent le goudron à Garantiguibougou ont été réalisés grâce à l’aide de la Direction nationale des travaux publics. Comme autres activités, l’association, chaque année, donne des cours gratuits et encadre les candidats au DEF.
En outre, le RAPJ vient en aide aux enfants démunis déscolarisés en les inscrivant dans des écoles publiques. Pour lui, il arrive souvent que des chefs de familles ne puissent même pas payer les frais d’inscription de leurs enfants, du coup ces enfants sont laissés pour compte. Comme difficultés majeures, le président du RAPJ indique que la vie associative n’est pas comprise par tous, et que certaines personnes pensent que toute association est politique, ou vise des profits or, tel n’est pas leur cas.
Une autre difficulté est le financement des activités de l’association car, le RAPJ n’est pas autorisé à mener des activités génératrices de revenus. Les activités du RAPJ sont financées par des personnes de bonne volonté et cela ne peut pas continuer tout le temps. « Nous avons besoin d’un partenaire conséquent qui peut nous aider à hauteur de souhait », a-t-il annoncé. Un autre goulot d’étranglement est que certaines personnes ne sont pas conscientes que le RAPJ œuvre pour leur bien-être.
Pour Makan Koné, secrétaire général du RAPJ, ces cours entrent dans le cadre du volet éducation de l’association, et c’est une manière de rehausser le niveau des élèves-candidats au DEF. Il dira que l’association est à sa 5ème édition quant à l’organisation des cours pour les élèves de la 9ème année. Cette année une soixantaine d’élèves de 3 quartiers, se sont inscrits pour les cours. Il a félicité les jeunes enseignants qui ont accepté volontairement venir dispenser des cours à leurs frères. Aux élèves, il leur demande plus d’assiduité aux cours pour une réussite au DEF. Il les a invités à ne compter que sur eux-mêmes pour réussir à leur examen.
B. B