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Suite aux pillages, exactions et l’utilisation d’enfants soldats : Les responsables du MNLA bientôt devant la CPI
Publié le mercredi 23 mai 2012   |  Les Echos


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© AP par DR
Le MNLA sur ses positions du nord.
11 avril 2012.Tombouctou,Mali.Une incursion sur les terres du Mouvement National pour la Libération de l` Azawad


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L’occupation des régions nord du Mali par des groupes armés depuis près de deux mois inquiète la communauté internationale, notamment les organisations de défense des droits de l’homme dont Human Right Watch. Cette ONG internationale a mené une enquête dans la partie occupée par les rebelles. Cette enquête rendue publique la semaine dernière a révélé des cas de violation des droits de l’homme par le MNLA ainsi que l’utilisation des enfants par le même groupe dans le conflit. Si cela est vérifié, la CPI pourrait ouvrir une enquête qui va déboucher sur l’arrestation des responsables du MNLA pour crimes de guerre et utilisation d’enfants soldats.


Mohamed Ag Najim, le chef du MNLA
Le Mali est un Etat partie au protocole facultatif de la convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication des enfants dans les conflits armés, qui interdit le recrutement et l’utilisation dans les hostilités des enfants de moins de 18 ans par des groupes non étatiques armés.

Les combats dans le nord du Mali constituent un conflit armé au regard du droit international. Toutes les parties en conflit, y compris les groupes armés sont tenus de se conformer au droit international humanitaire, qui interdit tout mauvais traitement des groupes en détention dont le viol, le pillage, l’utilisation d’enfants soldats et autres exactions.

Les personnes qui commettent délibérément des violations graves du droit international humanitaire sont responsables de crimes de guerre.

Les commandants sont redevables au titre de la responsabilité de commandement pour les crimes commis par leurs subordonnés s’ils étaient au courant, ou auraient dû avoir connaissance des crimes, mais ne les ont pas empêchés ni n’ont puni leurs auteurs.

Dans le rapport rendu public par l’ONG Human Right Watch, les témoins avec lesquels les enquêteurs se sont entretenus ont décrit la présence d’enfants soldats dans les rangs du MNLA. Les témoins ont affirmé dans ce rapport que l’âge des enfants varie entre 15 à 17 ans.

Ce qui constitue une violation au protocole facultatif de la convention relative aux droits de l’enfant que le Mali a ratifié. Le MNLA contrairement à Ansardine, un autre groupe qui opère dans le nord, n’a pris aucune mesure pour mettre les populations civiles à l’abri des pillages et des viols. Pire les soldats du MNLA ont pillé, les administrations, les magasins du PAM, les boutiques des particuliers ainsi que les hôpitaux où ils ont chassé les malades de leurs lits.

Ce qui peut être une source d’inspiration pour la Cour pénale internationale qui peut se baser sur le rapport de l’ONG pour ouvrir une enquête qui débouchera sur l’arrestation puis l’inculpation des responsables du MNLA, notamment Nina Wallet Intalou, la femme forte du groupe, Moussa Ag Assarid, le porte parole et le chef d’état major, le Colonel Mohamed Ag Najim.

Moussa SIDIBE

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