Un militaire et un assaillant tués : tel est le bilan de l’accrochage survenu à Gao tôt mardi 10 mai entre les troupes régulières et un groupe armé qualifié de jihadiste. Comme lors de récentes attaques, c’est notamment l’armement des troupes régulières qui était dans le viseur des assaillants.
Les assaillants mis en échec visaient un double objectif : apporter un coup dur à l’armée malienne dans cette localité stratégique mais également s’emparer d’armes et de munitions.
Il y a quelques semaines, au centre du Mali, d’autres assaillants jihadistes avaient déjà tenté sans succès d’emporter des véhicules ainsi que des armes appartenant aux troupes régulières. Selon les observateurs, l’approvisionnement en armes et en moyens de déplacement des mouvements radicaux et autres groupes criminels du Nord du Mali commencent à poser problème. Au cours d’opérations, les militaires français de l’opération Barkhane ont saisi et détruit de nombreuses armes sur le terrain, et des véhicules. Une partie de la route du trafic d’armes venant de Libye est également sous contrôle.
Mais si le stock d’armement et de véhicules des troupes maliennes est visé, c’est parce que les mêmes jihadistes utilisent des moyens précieux pour opérer des attaques surprise. En effet, à la vue des véhicules militaires aux couleurs nationales, les soldats sur le terrain pensent qu’ils ont affaire à des alliés et finalement peuvent se faire surprendre.
Avec RFI