Le milieu du terrain malien de Caen, Sambou Yattabaré, dont le club évolue en première division française, a quitté ses coéquipiers après la défaite de ceux-ci face aux Blacks Stars du Ghana 0-1 lors de leur deuxième sortie dans le groupe B. Il aurait justifié son acte par le manque de considération du sélectionneur à son égard.
Présent à la coupe d’Afrique des nations de football, Afrique du sud 2013, au compte de l’équipe nationale du Mali, faut-il souligner que Sambou Yattabaré est titulaire à 100% au sein de son club. Le jeune frère de Moustapha Yattabaré a-t-il raison? Les Maliens se posent cette question. À rappeler au passage que Moustapha a marqué les esprits de ses compatriotes lors de la 28è de la CAN 2012 simultanément jouée au Gabon et en Guinée Equatoriale.
Parmi les vingt trois joueurs maliens à cette CAN moins de douze sont titulaires dans leur club. Et ceux qui sont alignés par le sélectionneur Patrice Carteron sont en majorité des joueurs non titulaires ou dont les clubs participent à peu de compétitions. Notre match contre le Ghana après lequel, Sambou Yattabaré, s’est retiré de l’équipe nationale a été disputé par des joueurs malades ou non titulaires. Les cas de Modibo Maïga, Samba Sow Momo Sissoko pour ne citer que ces derniers constituent des illustrations. À contrario, l’équipe ghanéenne était composée en majorité de joueurs titulaires dans leur club.
Sambou Yattabaré est titulaire du milieu de terrain à Caen un club français de ligue 1. Ce malien joueur polyvalent a marqué deux buts pour son équipe dès son retour de la Can où il a assisté à deux matches des Aigles assis sur le banc de touche. Le manque de considération du sélectionneur à son égard serait la cause de son retrait. Du coup, Patrice Carteron et son adjoint Amadou Pathé Diallo sont désormais mis en cause.
D’autre part, la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) est aussi sur la sellette. Le départ de l’ex sélectionneur des Aigles, Alain Giresse, a été décrié par la plupart des Maliens et provoqué la colère de certains joueurs qui depuis refusent de venir en sélection nationale. On se souvient, Giresse avait fait des Aigles, une équipe homogène, soudée et solidaire. Il l’avait placée lors de la Can Gabon Guinée Equatoriale 2012 au troisième rang en Afrique.
Si l’arrivée de Carteron depuis de mois n’a pas produit un effet positif, celui-ci doit au moins maintenir au sein de l’équipe nationale le climat d’homogénéité et de solidarité cultivé par son prédécesseur, Alain Giresse. Comme on le dit dans le langage du foot : on ne change pas une équipe qui gagne. Nous souffrons actuellement pour n’avoir pas compris le sens de cette maxime.
