Agée d’une trentaine d’année, la jeune dame, née Mariam Bocoum, s’est rendue à notre rédaction, le mercredi 3 mai, pendant que nous étions en plein bouclage pour nous raconter le calvaire qu’elle a vécu depuis son rapatriement au Mali par les services de l’Immigration française, sous l’ancien président Nicolas Sarkozy.
La dame Mariam raconte que son calvaire a commencé depuis le jour où elle a été cueillie à froid à son poste de travail avec d’autres compatriotes maliens pour se retrouver jetée, comme du bétail, hors de la France. Sans autre forme de procès. Déposée à l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako Sénou par les services français de l’Immigration, la bonne dame affirme être victime, avec ses autres compagnons rapatriés, de vol des frais de transport qui avaient été remis aux agents maliens les ayant accueillis, soit 50 euros (environ 32 750 FCFA) pour chaque rapatrié. Après avoir erré pendant plusieurs heures dans la nuit de Bamako avec un agent de la police pour retrouver sa famille, Mariam a fini par y arriver grâce à un ami d’un de ses jeunes frères. Selon Bocoum, depuis le jour où elle a entrepris de retourner en France pour aller récupérer ses affaires, elle s’est heurtée à des escrocs de tous les calibres, tantôt des policiers, tantôt des procureurs.
Mohamed Naman Keïta