Une foire du Ramadan prévue pour soulager les consommateurs
Pas de péril en la demeure pour le mois de Ramadan qui s’annonce pour les prochaines semaines. Les marchés sont bien approvisionnés en produits de première nécessité et rien ne justifie les cas de hausse de prix constatés, par ci et par là. Le constat a été fait, le lundi 9 mai 2016, à la faveur de la réunion du Conseil national des prix, tenue au ministère du Commerce et de l’Industrie sous la présidence Abdel Karim Konaté, ministre du Commerce et de l’Industrie.
Cette réunion a mobilisé l’ensemble des acteurs du secteur comme les associations de consommateurs, la fédération des huiliers, la Chambre de commerce et d’industrie, les importateurs, les commerçants détaillants, la filière bétail viande, les bouchers et la Direction nationale du commerce et de la concurrence, entre autres. Les échanges ont porté sur l’état d’approvisionnement du pays en produits de première nécessité et les prix pratiqués sur ces produits à quelques semaines du début du mois sacré de Ramadan, mois de grande consommation de ces produits. De l’exposé du Directeur national du commerce et de la concurrence, Modibo Keïta, il ressort que les marchés, entre le 25 avril et le 1er mai, ont été bien ravitaillés en produits de première nécessité et les stocks sont largement supérieurs au seuil d’alerte. C’est le cas, par exemple, du sucre dont le stock est estimé à 117 600 tonnes, soit 254 jours de consommation nationale. S’agissant du lait en poudre, le stock sur le territoire s’élève à 1 851 tonnes, soit 1107 tonnes de plus que le seuil d’alerte estimé à 744 tonnes. Ce constat vaut pour la farine, le riz, l’huile alimentaire, bref tous les produits de grande consommation qui sont cédés à des prix abordables sur la plupart des marchés.
Ce qui, du reste, n’a pas échappé aux représentants de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Représentée par trois personnes à cette rencontre, l’UNTM a souligné toute sa satisfaction sur l’exposé du Directeur national du commerce et de la concurrence. Tout en félicitant le ministre et le Gouvernement elle a demandé à ce qu’il y ait un suivi rigoureux de l’évolution de ces prix et du respect des normes sanitaires dans certaines huileries.
Pour sa part, le ministre Konaté a fustigé les cas d’augmentation sur les prix constatés. «Rien ne justifie les augmentations constatées sur les prix de certains produits comme le sucre» a-t-il déclaré. Pour le ministre du Commerce et de l’Industrie, la libéralisation du marché fait que l’Etat ne peut intervenir dans les prix que lorsqu’il donne des exonérations. Mais «l’Etat va sévir contre ceux qui font la rétention des stocks.»
A la suite de cette réunion, les commerçants détaillants se sont réunis et ont demandé à ce que le kilogramme de sucre soit vendu désormais et sur toute l’étendue du territoire à un prix qui n’excède pas 450 FCFCA.
La solution Empé pour casser davantage les prix
Dans son souci de permettre aux consommateurs d’avoir les produits de première nécessité à moindre coût, le ministre du Commerce a sa recette magique. Abdel Karim Konaté envisage l’organisation d’une foire du Ramadan. Elle sera l’occasion pour les consommateurs de pouvoir s’y approvisionner à moindre coût en produits de grande consommation au cas où les prix prenaient de l’ascenseur.
Yaya Samaké