Après le district de Bamako, Koulikoro, Sikasso et Ségou, Kayes, la capitale des rails et première région administrative du Mali, a accueilli les 7 et 8 mai la conférence régionale des sections Adema/Pasj. La forte mobilisation a rassuré le président, Pr Tiémoko Sangaré, qui s’est dit toujours étonné et surpris par les nouvelles facettes du parti Adema/Pasj. Ce fut aussi l’occasion pour lui de siffler la fin de la récréation quant à la marginalisation et autres intimidations des militants de son parti au sein de l’administration publique.
Ce périple du président du Pasj à Bafoulabé, Kayes et Yélimané a été l’occasion pour lui de tenir encore une fois le discours de la vérité à l’endroit des militants de son parti. Et, le moins qu’on puisse dire, est que le président de l’Adema n’a pas été avare en commentaires et explications sur les questions d’actualité du pays. Après un bain de foule, pour rendre hommage aux militants et délégués venus des différents villages et communes des cercles de Bafoulabé; Kayes et Yélimané, le Pr Tiémoko Sangaré a pris place avec sa délégation composée de Mmes Traoré Oumou Soumaré, Ramatou Walett Ibrahim Haïdara du bureau national des femmes et MM. Ibrahim Haïdara et Abdoulaye Koné du bureau national des jeunes, au présidium. Dans leurs allocutions respectives, les secrétaires généraux des sections du parti des abeilles de Bafoulabé, Kayes et Yélimané, ont souhaité la bienvenue à la délégation du président Sangaré. Pour eux, c’est un grand honneur pour les militants Adema de leurs cercles respectifs de recevoir le président de leur parti, afin d’échanger avec lui sur les enjeux et l’avenir du parti. «L’Adema se porte très bien à Bafoulabé, Kayes et Yélimané, au regard de la mobilisation et nous sommes à pied d’œuvre pour renforcer les bases du parti», ont laissé entendre Mamadou Poulo Diallo, Mamadou Camara et Ahmada Soukoura, respectivement de Bafoulabé, Kayes et Yélimané. Insistant sur l’unité et la cohésion retrouvées du parti, grâce aux efforts de l’ensemble des militants après le dernier congrès, le président du Pasj a martelé qu’ils sont en ordre de bataille pour véhiculer le nouveau message du Comité exécutif de leur parti. Selon lui, il ne faudra pas que les Maliens se trompent d’objectif. « Car ce qui nous unit au sein de la coordination de la majorité présidentielle est l’avenir du pays », soutiendra-t-il. Dans son entretien avec les militants de la région de Kayes, plus précisément ceux de Bafoulabé, Kayes et de Yélimané sur la vie du parti et de la nation, le Pr Tiémoko Sangaré dira : «Je suis toujours étonné et toujours surpris de l’Adema. Chaque fois que vous vous rendez dans une localité, vous découvrez une nouvelle facette de notre grand parti, l’Adema/Pasj. Je suis particulièrement heureux mais pas de ce que j’ai entendu mais de ce que j’ai constaté, à savoir que l’unité, la solidarité, l’engagement et la fraternité commencent à régner au sein des sections et sous-sections de notre parti», s’est félicité Tiémoko Sangaré qui s’est ensuite dit fier de la mobilisation et l’engouement des militants. Toute chose qui rassure le président par rapport à l’avenir de l’Adema, surtout dans le cadre des élections à venir. Fort de ces arguments, le Pr Tiémoko Sangaré a souligné sa ferme volonté de faire de l’Adema la force politique incontournable sur l’échiquier politique national. A l’en croire, sa ligne est celle qui peut garantir la survie du parti. «L’épreuve à laquelle nous faisons face est rude. Mais, je ne lâcherai pas. J’irai jusqu’au bout car, sont en jeu les valeurs fondamentales pour lesquelles je me suis engagé lorsque j’ai pris les rênes de ce parti (…). Ce combat, nous devons le gagner et nous allons le gagner», a-t-il justifié. La situation actuelle que traverse le pays interpelle tous les militants. Mais au-delà, tous les Maliens. C’est pourquoi, le dernier congrès de l’Adema/Pasj a posé de nouveaux jalons, qui doivent inspirer les militants du parti. L’ampleur, l’opportunité et la composition de cette restructuration doivent être véhiculées au sein de la base du parti, afin que chaque militant sache sur quel pied danser.
Les mises en gardes du Pr Tiémoko Sangaré au RPM Cette tournée du Pr Tiémoko Sangaré fut aussi l’occasion pour le premier responsable de ce parti de siffler la fin des combines. Car selon lui, il est inadmissible que certains de militants aient été recalés lors des législatives de 2013 parce que certains ont usé de faux, l’Adema/Pasj n’acceptera plus qu’on se joue de lui, avec cette chasse aux sorcières à l’encontre de ses militants au sein de l’administration publique. Parlant des tentatives pour discréditer les cadres de son parti, Tiémoko Sangaré, soutiendra que la patience à des limites. Raison pour laquelle il martèlera que le Comité exécutif de son parti n’acceptera plus la politique de discrimination et d’intimidation entreprise à l’encontre des cadres de son parti par ses alliés de la majorité présidentielle, notamment le parti au pouvoir. «Advienne ce qui s’en suivra, le RPM sera tenu pour responsable de ce qui arrivera, si jamais les barons de ce parti continuent à relever nos militants de l’administration sans raison valable». Car pour le Pr Tiémoko Sangaré, la situation actuelle du pays voudrait que tous les fils et filles de ce pays se donnent la main pour sauver le pays. Et pour ce faire, toutes les compétences sont les bienvenues, afin de maintenir la cohésion sociale. Aux dires de Sangaré, le pays a trop souffert pour qu’on en rajoute avec nos intérêts personnels. « La réussite du quinquennat d’Ibrahim Boubacar Kéita dépendra des efforts des militants de la majorité présidentielle et non d’un seul parti. C’est fort de cela qu’il en appelle à la responsabilité des uns et des autres, de voir les enjeux qui s’imposent actuellement au Mali plutôt que d’être imbue de leur personnalité… », soutiendra-t-il. L’Adema/Pasj, pour son président, est un parti de la personnification du courage, de la résistance et de la persévérance, et c’est autour de cette lutte émancipatrice que le parti a pris racine et forgé ses militants avec Alpha Oumar Konaré comme figure de proue. Toute chose qui lui fait dire qu’on ne doit nullement compromettre les intérêts économiques de notre pays.
Paul N’GUESSAN,
envoyé spécial à Kayes