Alors que l’opposition dite «démocratique et républicaine» ait projeté de battre le pavé le 21 mai prochain, des voix discordantes s’élèvent en son sein pour se désolidariser d’une telle initiative qui, selon elles, n’est pas de nature à apaiser le climat politique en ébullition depuis un certain temps.
Le PS Yeleen Kura, parti membre et actif de l’opposition, n’est pas pour la marche programmée pour le 21 mai 2016. Cette chapelle politique ne participera pas donc à la grande marche que les partis politiques de l’opposition comptent organiser ce week-end.
Le parti d’Amadou Koïta s’est fendu d’un communiqué signé par son secrétaire général qui motive la décision de son parti par la tenue d’un meeting pour la réconciliation nationale le même jour. Estimant tout de go que c’est le congrès du parti qui a dicté cette conduite qui est désormais la posture à tenir au sein de leur chapelle.
Suspendue à la faveur de la maladie du président de la République, l’opposition remet ça encore alors que le pays fait face à une situation exceptionnelle avec l’instauration de l’état d’urgence qui coure jusqu’en juillet prochain.
En annonçant sa non-participation à la marche, ce ténor de l’opposition connu pour ses positions tranchées, laisse entrevoir une fissure dans leur rang. De quoi alimenter la chronique d’une hypothétique participation de certains partis membres de l’opposition à un futur gouvernement en gestation.
Pour certains militants de l’opposition, le communiqué du parti Yeleen Kura s’apparente à un baragouin dont le sens prête à équivoque.
Dans tous les cas, la divergence de vue est manifeste : les partis de l’opposition ne parlent plus à l’unisson. Ainsi, quand certains disent choou, d’autres disent tchaa …
Serrait-ce pour des raisons d’intérêts personnels ou simple divergence de vue politique ?
Rien n’est moins sûr.
Hachi Cissé