Comme on a l’habitude de le dire, il n’y a pas de crime parfait. Les faits peuvent être enfouis dans le nuage de l’invisible le temps qu’il faut mais un jour, ils referont surface. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs l’émission télévisuelle sur la chaine RTL ‘’ça va se savoir’’ a eu un grand succès, car elle permet de dévoiler des choses sécrètes, au fur et à mesure que les acteurs oublient.
Le Président IBK a semble t-il été rattrapé par cette réalité. Certaines mauvaises langues n’ont pas hésité à dire qu’il fut un grand soutien de la junte en mars 2012. Pour rappel, cette junte conduite par le capitaine SANOGO a mené une mutinerie qui s’est vite transformée en coup d’Etat le 22 mars 2012.
Les premières actions de cette équipe ont été de dissoudre le Gouvernement, l’Assemblée Nationale et autres institutions de la République, tout en instaurant le couvre-feu et une gestion du pouvoir par ordonnance.
Afin de justifier l’embastillement des responsables politiques maliens, la junte a entrepris un certains nombres d’actes. Dans un premier temps, elle a demandé au Directeur National de la Gendarmerie d’exhiber à la télévision nationale, des armes de guerre neuves soit disant importées et saisies sur des hommes du lanterneau politique malien.
Le Directeur National de la Gendarmerie, en la personne du Colonel Diamou KEITA a su maquiller ce mensonge grotesque, a tel enseigne que la population a fini par y croire. Dans un second temps après la désignation de l’honorable Dioncouda TRAORE, comme président de la transition selon la constitution du 25 février 1992, de nombreuses marches entretenues par la junte se sont déroulées avec comme résultat l’agression du président de la transition dans son bureau à Koulouba, au motif qu’il devrait quitter le poste au bout de 40 jours d’intérim.
Les manifestants constitués de badauds et de militants de regroupement de Partis politiques et de la société civile pro-putschistes, ont annoncé leur intention d’aller tuer Dioncouda à Koulouba bien avant la marche. C’était le 21 mai 2012.
Le Général Tiéfing KONATE, Ministre de la sécurité à l’époque des faits n’a trouvé d’autres excuses que de dire qu’il avait pris toutes les dispositions pour empêcher la montée des manifestants en mettant en alerte toutes les forces de sécurité (Police, Gendarmerie, Garde Nationale).
Selon lui à sa grande surprise, il y a eu des contre ordres pour démobiliser les troupes en alerte, sans référence au Ministre de la sécurité qui n’était autre que lui. Mais, ce qu’il n’a pas pu défendre devant les députés interpellateurs à ce sujet, c’est le fait que, son téléphone était éteint au moment de l’agression, et pendant tout l’après-midi. On se rappelle que les manifestants ont marchés sur 3 kms avant d’atteindre le Palais Présidentiel. Lui en qualité de Ministre de la sécurité, n’était pas au courant, parce que ses services de renseignements ne lui ont pas informé.
Quant au Général Abdoulaye KOUMARE, il est devenu, Directeur du Cabinet du Capitaine SANOGO, après la nomination du Colonel Moussa Sinko COULIBALY en qualité de Ministre de l’Administration territoriale en avril 2012, avant d’être lui aussi nommé en août 2012, Ministre de l’Equipement. Au poste de Directeur de Cabinet du Capitaine SANOGO, le Colonel Abdoulaye KOUMARE était au courant de l’assassinat froid des éléments du Camps des Parachutistes de Djicoroni-Para. Il a observé un silence de cimetière sur ces faits.
Même pendant qu’il était le Chef de département de l’Equipement, il est accusé par certaines sources, d’avoir pillé les fonds du dit Ministère et des agences d’exécution sous sa coupe, notamment le service des Travaux d’Urgence appelé ‘’CETRU’’. Certains parlent d‘une bagatelle de 800 millions F CFA qu’il aurait carotté dans les fonds du Ministère de l’Equipement.
Pendant la campagne présidentielle de 2013, le Général KOUMARE était le coordinateur de l’équipe de campagne dans les camps militaires. C’est donc lui qui s’est chargé d’élaborer la technique de vote des 900 000 cartes d’électeurs qui sont restés dans la nature. Tous ces acteurs n’ont pas hésité à dire en public, qu’ils sont soutenus par IBK, qui les a aidé après le coup d’état et même soutenu toutes les marches en faveur du maintien de SANOGO pendant la transition.
Tous ces officiers putschistes devraient attendre le jugement du Capitaine bombardé général avant d’être nommés à des postes en dehors du pays en qualité d’Ambassadeurs en Angola, en Russie et en Espagne.
Toute chose qui confirme qu’IBK était avec la junte, parce que c’était la seule façon pour lui d’arriver à Koulouba certainement.
A qui le prochain tour de nomination en qualité d’Ambassadeur, peut-être le Général Dahirou DEMBELE ?
En tout cas les maliens ont eu la preuve, comme quoi leur Président actuel a soutenu le Putsch.
Badou S KOBA