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Front social: La CSTM a, encore, marché hier pour dénoncer la mal gouvernance
Publié le vendredi 13 mai 2016  |  Le Républicain
La
© aBamako.com par A S
La CSTM célèbre le 1er Mai
La Centrale Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) a célébré le 1er Mai 2015 sur le Boulevard de l`indépendance à Bamako




La Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) et ses organisations alliées ont organisé une grande marche pacifique, le jeudi 12 Mai 2016, afin de dénoncer les frasques et les moult dérives de la gouvernance actuelle des affaires de la nation, de la perte progressive d’une partie de la souveraineté du Mali , les coupures intempestives d’eau et d’électricité et leurs coûts difficilement supportables par la population, l’accroissement du taux de chômage des jeunes, les violations des droits et libertés des maliens devenues monnaie courante... C’est environ 3000 personnes, d’après les organisateurs, qui ont pris part à cette marche pacifique de protestation contre les maux qui minent l’Etat.

Partis du siège de la centrale syndicale au quartier du fleuve en passant par la place de la liberté, les marcheurs, avec à leur tête le secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali Hammadoun Amion Guindo, scandaient des propos virulents à l’endroit des gouvernants actuels. Le ‘’Mali d’abord au lieu de ma famille d’abord’’, « Monsieur le président comme tes ministres ont failli en leur mission sur le plan de la communication, nous vous informons que rien ne bouge dans ton Mali réveillez-vous. » ; « Non à la corruption, à l’impunité, à la gabegie ; non au chômage chronique des jeunes, aux violations des droits et libertés, non au licenciement des travailleurs des mines, non à la partition programmée du pays. ‘’ An torolassa, an seguenassa’’, sont les slogans que déclamaient les marcheurs. C’est environ 3000 personnes, d’après les organisateurs, qui ont pris part à cette marche pacifique de protestation contre les maux qui minent l’Etat.

A la place de l’indépendance, le secrétaire général de la CSTM Hammadoun Amion Guindo a livré le contenu de la déclaration. Une déclaration qui résume, selon lui, les préoccupations des maliens. « Nous Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali et Organisation Alliées, constatant l’attitude négative du gouvernement face aux préoccupations soulevées dans notre déclaration du camarade secrétaire générale de la CSTM a l’issue de la marche du Jeudi 21 Avril 2016, continuons d’interpeler l’Etat et invitons le peuple à la mobilisation. C’est pourquoi nous organisons cette marche pour protester contre : le blocage prémédité des négociations autour du préavis de grève de la CSTM des 21 et 22 Mars 2016 par Madame le ministre chargé du Travail et du dialogue social, le manque de professionnalisme à la limite l’incompétence de madame le ministre chargé du Travail et du dialogue social dans la gestion des négociations du préavis de grève des 3 et 4 Mai 2016 », a indiqué le Secrétaire Général de la CSTM.

Il ajoutera que la marche vise, aussi, la dénonciation : de la flambée constante des prix des denrées de première nécessité aggravant chaque jour la cherté de la vie qui a atteint aujourd’hui un niveau insupportable pour la grande majorité des populations de notre pays, les mauvaises conditions de vie et de travail des masses laborieuses, le non respect des engagements pris par l’Etat, les multiples violations des lois, des conventions internationales ratifiées par le Mali, des droits humains et des libertés individuelles et collectives, de l’état de dégradation de la situation scolaire et de la santé ; de l’accaparement des terres et l’expropriation des paysans de leurs champs et même parfois de leurs villages ; des licenciements massifs et abusifs des travailleurs notamment dans les mines, de l’accroissement du taux de chômage des jeunes, de la cherté de la vie et la paupérisation galopante de la population pendant que les dirigeants vivent dans un luxe insolent, de la gabegie, la corruption, le népotisme, le clientélisme, la discrimination qui ont atteint un niveau inquiétant et qui constituent aujourd’hui les piliers de la mauvaise gouvernance, de l’insécurité grandissante qui s’est étendue à l’ensemble du territoire, de la perte progressive d’une partie de la souveraineté du Mali…

Le secrétaire général de la CSTM a aussi fustigé les coupures intempestives d’eau et d’électricité et leurs coûts difficilement supportables par les populations ». Avant d’ajouter que la CSTM « réaffirme son attachement à l’unité territoriale du Mali et a sa souveraineté entière et condamnons fermement l’attitude du gouvernement pour son immobilisme face aux problèmes des maliens. Nous disons non a ces dérives et exigeons le respect des Droits et Libertés pour le bien-être des maliennes et maliens. »

Cette deuxième marche après celle du 21 Avril 2016, selon Hammadoun Amion Guindo, est un maillon d’une série d’activité que « nous mènerons jusqu'à changement tant attendu par l’ensemble du peuple malien et comme il avait été promis par le président de la République ».

Moussa Samba Diallo
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