Le Centre Malien de Dialogue Inter-partis et la Démocratie (CMDID) a organisé, le jeudi 12 mai 2016 à l’hôtel salam, une session de réflexion et de partage sur les perspectives de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. C’était sous la présidence de Dazié Sogoba vice-président de la Fondation CMDID, en présence du représentant du ministère de la réconciliation nationale, Moussa Doudou Haidara.
L’objectif de cette journée d’échanges interpartis est de contribuer à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Notamment en facilitant les échanges sur les difficultés de sa mise en œuvre, d’échanger sur les perspectives pour sa mise en œuvre, de contribuer à l’émergence d’un projet politique national sur l’accord et à l’information des populations sur la question.
Après avoir souhaité la bienvenue aux partis présents à cette session, le vice président de la Fondation Dazié Sogoba dira que le processus politique de résolution de la crise malienne enclenché depuis les accords de Ouagadougou s’analyse aujourd’hui à travers la mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger. Un accord qui représente le référentiel juridico-politique pour la construction de la paix au Mali. Ainsi, il fera savoir que comme cela avait été évoqué en son temps, la signature de l’accord pour la paix n’est pas la paix. Selon lui, il représente, cependant, une étape importante dans le processus difficile de construction de la paix. Aux dires du Président, les difficultés qui ont émaillées la conclusion de l’accord ne sont que le reflet de la complexité de la situation sociopolitique du pays.
Plus loin, il a souligné que celle-ci constitue un défi important pour tous les maliens et spécifiquement pour les acteurs politiques. Par ailleurs, il a souligné que la mise en œuvre de l’accord bute sur les défis importants dont la prise en compte est indispensable pour avancer dans le processus de construction de la paix et que la dimension nationale de l’accord et les enjeux qui s’y rattachent interpelle tous les acteurs politiques et exigent de chacun d’eux un engagement pour une mise en œuvre réussie.
Enfin, il a déclaré que conformément à sa mission, la fondation a déjà organisé des journées d’échanges sur le contenu de l’accord dans le district de Bamako et dans plusieurs régions dont l’objectif était de permettre aux acteurs politiques et ceux de la société civile de s’approprier de son contenu afin de mieux contribuer à l’information des populations.
L e représentant du ministère de la réconciliation, Moussa Doudou Haidara a expliqué que le thème de cette session est vraiment intéressant et que leur présence à cette session est d’une grande nécessité. Selon lui, le ministère a, tout le temps, accompagné des initiatives de ce genre. L’accord pour la réconciliation et la paix invite particulièrement les partis politiques, en son article 51, d’accompagner toutes les parties signataires pour une mise réussite du processus de paix . « Nous osons espérer qu’au sortir de cet atelier vous allez pouvoir faire une projection conforme au plan d’action de mise en œuvre de l’accord validé par le comité de suivi de l’accord », a-t-il indiqué.
Ousmane Baba Dramé