Il ne fait l’ombre d’aucun doute que la période d’accalmie sur la scène politique est entrain de s’estomper. Place maintenant à la protestation, syndicats et Opposition sont désormais en ordre de bataille pour dire ÇA SUFFIT, trop c’est trop. Ils jugent après trois ans que la gestion du pays reste catastrophique. La CSTM d’Amadoun Amion Guindo jure de ne plus quitter la rue sans la satisfaction totale de ses points de revendication. Elle se dit toute déterminée à aller jusqu’au bout. C’est pourquoi elle multiplie les actions de protestation pour faire infléchir le gouvernement. 2ème grande centrale syndicale après l’UNTM, la CSTM regroupe entre autres les établissements financiers (Banques et Assurances), les mines, l’éducation et la police. Après une première marche organisée le 21 avril et qui n’a pas mobilisé une foule des grands jours, la CSTM n’a pas faibli, elle a même tiré des leçons de l’échec de cette marche pour programmer une autre qui a eu lieu le jeudi 12 Mai, cette fois-ci la mobilisation était à la hauteur du malaise social généralisé. M. Guindo, fervent soutien des putschistes du 22 mars 2012 dont l’action avait fortement abîmé son image, dit poursuivre sans répit son combat à travers des actions de protestation jusqu’à la satisfaction des revendications de ses militants. Quant à la principale centrale syndicale qu’est l’Union Nationale des Travailleurs du Mali, elle entend déposer bientôt, elle aussi, un nouveau cahier de doléances sur la table du Gouvernement. C’est ce qui ressort du discours du secrétaire Général de l’UNTM, lors de la commémoration de la fête du 1er mai. Comme pour dire que le régime d’IBK est loin d’être un long fleuve tranquille et qu’il a comme sous l’UDPM « atteint son seuil d’incompétence ». Sur le plan politique, l’Opposition mettra le pied dans l’étrier pour protester contre le régime. Elle entend battre le pavé pour dénoncer la mal gouvernance, la gestion patrimoniale, la corruption, l’impunité et la gestion chaotique de la crise au nord du Mali. Elle entend protester le 21 Mai pour exiger un changement de cap et de gouvernance au grand bonheur des maliens.
A quelques encablures donc des présidentielles et législatives de 2018, le régime ne dormira plus que d’un œil, parce que tout indique qu’il sera pris bientôt en étaux entre les revendications socio-politique et sécuritaire. L’Opposition exigera le retour effectif et sans délai de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
Youssouf Sissoko
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