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Campagne Hadj 2016: le plan Thierno Hass en marche
Publié le vendredi 13 mai 2016  |  Info Matin
Opération
© aBamako.com par Momo
Opération Tabaski de l’ONG Temps d’Aide-Mali
Bamako, le 24 septembre 2015 l’ONG Temps d’Aide-Mali a distribué des viandes pour les démunis




Le ministère des affaires religieuses et du culte avec ses principaux partenaires est déjà à pied d’œuvre pour réussir l’organisation du hadj 2016 dont les conditions d’aménagement, en raison justement de l’ampleur du drame vécu, l’année dernière, seront strictes. Les autorités saoudiennes en ont ainsi décidé, en adoptant des mesures à la fois rigoureuses et obligatoires pour tous les acteurs concernés. Au ministère des affaires étrangères, on se donne tous les moyens pour relever ce défi organisationnel pour les pèlerins maliens.

Le ministre Thierno Hass Diallo a conçu un plan organisationnel pour éviter que le hadj 2016, dont l’organisation est renfermée dans des conditions strictes, se passe sans encombre pour les pèlerins et les opérateurs maliens, lesquels devront parfaitement être en règle vis-à-vis de ces nouvelles mesures d’organisation. Enclin à l’anticipation, eu égard à la complexité de certaines mesures sécuritaires préconisées, le département des affaires religieuses, en collaboration avec les agences de voyages, a initié une journée de concertation en vue de renforcer la capacité organisationnelle des acteurs du pays. Organisée du 2 au 5 mai dernier, cette journée de concertation, rapporte-t-on, a démontré l’engagement des autorités nationales à revoir à fond la problématique organisationnelle des éditions précédentes.
Tout y passe : même le quota attribué à la partie malienne par les autorités du hadj. Sur cette équation, il est clair que la partie saoudienne a attribué, pour cette campagne 2016, un quota de 9000 pèlerins autour desquels le gouvernement, à travers le ministère des affaires religieuses et les agences de voyage de droit malien auront la lourde tâche de gagner ce pari organisationnel. Rien n’est laissé au hasard, dit-on, d’autant que les partenaires sont parvenus à définir strictement les modalités liées aux différents quotas. Si la filière gouvernementale, elle, aura la charge de convoyer 1500 pèlerins, les agences de voyage, quant à elles, celles répondant aux normes fixées par le cahier de charges, se chargeront du transport des autres 7500 candidats.
De la même manière, un cahier de charges rigoureux a été approuvé entre les acteurs nationaux, dont les critères sont entre autres liés à l’agrément de création d’agences datant d’au moins une année, le contrat de bail ou titre de propriété du siège, le contrat d’assurance couvrant les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile professionnelle, l’attestation de paiement des cotisations à l’INP, l’attestation de versement de la contribution des pèlerins à la Maison du Hadj et la preuve de paiement de la patente de l’exercice en cours.
Face à ces critères, pour le moins obligatoires, pour être déclaré convoyeur de pèlerins, il a été décelé un certain nombre d’acteurs nationaux, côté agences de voyage, dont le nombre est estimé à 76, selon les estimations fournies sur les acteurs concernés, après justement une vérification rigoureuse, qui ne rempliraient pas les conditions organisationnelles requises. En fait, estime-t-on, sur les 204 agences agréées par le département du tourisme, ce sont 76 précisément qui ne satisfont pas à l’ensemble des critères retenus pour ce faire. La commission nationale, qui s’est attelée à la vérification des critères, en fonction des normes édictées par les autorités saoudiennes, et qui est composée d’un représentant du ministère des affaires religieuses, de cinq représentants de la maison du Hadj, d’un représentant de l’OMATHO et de huit pour le groupement des agences de voyages, a travaillé d’arrache-pied pour que la campagne 2016 du hadj puisse se dérouler pour les pèlerins maliens, dans les conditions optimales.
Autre écueil : la plainte des autorités saoudiennes. Il semble que les autorités du hadj, en lien avec les difficultés rencontrées lors des éditions précédentes, ont déjà adressé à la partie malienne des demandes d’explication à l’endroit d’une bonne dizaine d’agences de voyage, lesquelles doivent fournir des éclairages détaillés et sans aucune ambiguïté sur certaines de leurs imperfections et défaillances auxquelles elles ont dû faire face, lors de la campagne précédente. On entend dire dans les milieux d’organisation du hadj 2016 que les autorités saoudiennes seront strictes sur la réponse à ces questions, sans lesquelles aucun agrément ne sera délivré aux acteurs concernés par cette mesure conservatoire.
En tout état de cause, du côté des autorités saoudiennes, on met l’accent sur un professionnalisme plus accru de la part des agences de voyage maliennes, notamment dans le respect des horaires de voyages, la réservation des hôtels et sites et surtout le bon respect des réglementations édictées pour une organisation plus fluide de la campagne.
Au ministère des affaires étrangères, le ministre Thierno Hass Diallo et ses principaux collaborateurs, impliqués dans le bon déroulement du hadj 2016, mettent de leur côté tous les atouts pour garantir une parfaite organisation aux pèlerins maliens.

PAR Sékouba Samaké
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