Plus d’un millier de personnes ont marché dans les rues de Gao ce vendredi 13 mai, pour réclamer l’implication des jeunes de la région dans le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion. Pour la circonstance, les commerces sont restés fermés jusqu’à la fin de la marche. Plusieurs couches de la société étaient représentées.
« Non à l’exclusion des jeunes résistants de Gao pour le processus de paix », pouvait-on lire sur l’une des banderoles. Les manifestants ont marché du gouvernorat au bureau de la mission onusienne au Mali, MINUSMA, où ils ont remis leurs doléances à sa représentante.
« Au cours de la libération, les autorités maliennes ont approché les chefs religieux, les chefs de quartier et les notables pour leur demander de récupérer les armes avec les jeunes. Maintenant que la reconquête est finie, nous avons commencé la mise en œuvre des accords. On demande à ce que le cantonnement soit fait par des armes. Nous, nous avons remis des armes à l’Etat, à la MINUSMA et à Serval. Nous leur demandons de nous redonner les armes pour que nous puissions faire cantonner nos jeunes », a indiqué Moussa Bouraima Yoro, porte-parole des mouvements de résistance civile de Gao.
« Si Gao n’est pas inclus dans les accords, nous ne sommes pas d’accord. Si aujourd’hui, la rébellion a perdu de son ampleur, c’est parce que Gao a dit non », a ajouté Souleymane Ibrahim, un autre manifestant.
Le 26 juin 2012, à l’initiative des mouvements "jeunes patrouilleurs", "jeunes patriotes" et "nous pas bouger", la jeunesse a organisé une marche en brandissant le drapeau malien au moment où la région était sous occupation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), et du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO). Elle a tenu tête aux occupants de l’époque et a réussi à chasser le MNLA de la ville.