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Tension sociale à Yélimane: Les élus du cercle pointent un doigt accusateur sur le RPM
Publié le lundi 16 mai 2016  |  Le Prétoire




Le Tribunal de Yélimané a remis en liberté provisoire, Bakary Diambou, le porte-parole de l’association « Yélimané Dagakhané ». Cette décision a contribué à faire baisser la tension à Paris et à Abidjan où des Maliens étaient en sit-in devant le consulat du Mali dans ces deux pays. Pour éclairer la lanterne des hommes de média sur la situation, les élus (députés et maires), étaient face à la presse le samedi 14 mai à la maison de la presse.

Qu’est ce qui se passe réellement dans le cercle de Yélimané, ces jours-ci ? Pourquoi tant de grogne sociale de la part d’une association de la diaspora ? C’est pour apporter des éclairages à cette situation que les élus de ce cercle ont décidé de briser le silence. En effet l’honorable Hamada Soukouna député Adema/Pasj de la circonscription électorale de cette localité, soutiendra que ce problème de paiement des taxes et des impôts remonte en 2013. « Pendant les élections législatives de 2013, certaines personnes de la diaspora nous ont soulevé ce problème de paiement d’impôt.

Selon eux, ils auraient appris que le taux normal de la Tdrl (Taxe de développement régional et local) de Yélimané est de 1135Fcfa au lieu de 2135 Fcfa. Les 1000Fcfa supplémentaires que nous payons étaient une contribution volontaire que les responsables de l’ex parti unique Udpm avaient, à l’époque, instaurée pour la construction d’un siège local et l’achat de véhicules pour les besoins du parti», soutiendra Soukouna. Toute chose que l’élu « ademiste » dira qu’une fois les élections terminées, lui et son collègue de l’URD, Mamadou Hawa Gassama, se sont penchés sur la question, avec les chefs de village, les autorités locales et la notabilité.

« C’est ce que nous avons fait lors de notre restitution de 2015, en donnant la parole à tous les acteurs. Le débat a démontré que l’ensemble des 12 communes qui composent Yélimané présentent une situation financière déficitaire. Il n’y a pas une seule commune dont les comptes ne soient pas au rouge. Dans ces conditions, il nous a paru impossible de décider d’une quelconque diminution des taxes et impôts, mais nous avons prôné le dialogue entre les différents maires et leurs chefs de village respectifs… », conclura-t-il. Abordant dans le même sens que son collègue de l’Adema/Pasj, le député élu sous les couleurs de l’URD Mamadou Hawa Gassama fera savoir que : « lors de cette restitution, nous avons été clairs avec les maires en leur disant que la population a parfaitement le droit de savoir, au centime près, l’utilisation de leurs taxes et impôts.

Auparavant, il se trouvait que ‘’l’association Yélimané Dagakané’’ avait sillonné toutes les communes en incitant la population à la désobéissance civile. En leur demandant de refuser de payer leurs impôts tant que leur revendication de diminution de 1000Fcfa n’est pas satisfaite. Mais néanmoins, nous avons toujours cherché à savoir comment la Tdrl est fixée dans notre pays ». Il ressort des recherches des élus du peuple de Yélimané sur la taxe de développement régional et local, que le gouvernement d’alors avait dépêché des missions dans tous les cercles du Mali ; de Kidal à Kayes. Une fois arrivée dans ses localités, le nombre des taxes et des impôts existant était identifié et ces différentes taxes additionnées. Le montant obtenu est retenu comme base de fixation du taux de la Tdrl de la localité concernée.

Cette taxe de tous les cercles de notre pays et du district de Bamako a été fixée suivant ce principe. Sans oublier que le gouvernement a élaboré le code général des impôts et dans ce code figure la Tdrl des 49 cercles du Mali et celui du district de Bamako. Les députés Soukouna et Gassama ainsi que le président du cercle de Yélimané soutiendront que concernant le cas de Yélimané, la somme des différentes taxes a donné le montant de 2135f Cfa, et c’est ce montant qui est appliqué dans les douze communes du cercle depuis vingt ans, par la population. Dans une correspondance en date du mois de mars 2015, le président du cercle et les Maires du cercle de Yélimané, informaient le Préfet du cercle que le nommé Sadio Hawa Niakaté, chef de canton de Guidimé, continuait toujours sa campagne désastreuse consistant à inciter les populations au refus de paiement de la taxe pour le développement régional et local (Tdrl).

Et cela bien après la rencontre au cours de laquelle, le Préfet, les quelques maires présents lui auraient demandé et dissuadé de renoncer à sa démarche idéologique. Aux dires de ses élus, le séjour dans cette circonscription du ministre Abdourahamane Sylla des Maliens de l’extérieur dans la localité, a été le déclencheur de cette crise. Raison pour laquelle, les élus du cercle soutiennent que des barons du parti au pouvoir, veulent mettre Yélimané à feu et à sang pour s’y implanter. « Ce comportement est regrettable de la part de ceux-là même qui sont censés soutenir les actions du président de la République. L’implication des barons du parti au pouvoir est confirmée tant au niveau local que national. Mais restons sereins car nous sommes toujours avec nos bases » soutiendront-ils.

Paul N’GUESSAN
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