Le 15 mai 2016, il y a 25 ans, disparaissait le grand écrivain notre compatriote Amadou Hampaté Bâ à Abidjan (Côte d’Ivoire). L’homme a marqué la littérature de l’Afrique noire et du monde d’une empreinte indélébile. Ses œuvres restent des phares pour éclairer la route de la jeunesse du continent. Parmi elles, on peut citer : “L’Etrange destin de Wangrin”, “Contes des sages d’Afrique”, “La Parole”, “Mémoire vivante de l’Afrique”, “Oui mon commandant”.
Le monde se souviendra toujours de lui grâce à son héritage littéraire. Il est l’auteur de la célèbre formule : “En Afrique, chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle”, usitée maintes et maintes fois.
Pour donc marquer cette date anniversaire, plusieurs manifestations ont lieu la semaine dernière à Abidjan avec notamment ce mercredi une journée de sensibilisation de jeunes élèves de lycées et collèges de la capitale économique ivoirienne. Paradoxalement, au même moment à Bamako, le héros est superbement ignoré.
Aucune manifestation digne de ce nom n’a été organisée en la mémoire d’Hampaté, qui a donné tout son soûl à son pays. Il a amené son ami Félix Houphouët-Boigny à ouvrir grandes les portes du Port d’Abidjan au Mali alors en difficultés politiques avec le Sénégal, sans oublier ses autres prouesses de diplomate chevronné qui ont participé au rayonnement international de la jeune République indépendante.
Le tout n’est pas de donner le nom d’Amadou Hampaté Bâ au Palais de la culture et croiser les bras. Le tout doit être dans la commémoration sincère du 15 mai 1991, date de la disparition de l’écrivain majeur, patriote, humaniste et généreux… à l’instar de son maître Tierno Bocar.
Une autre injustice nationale à réparer.
DAK