Après la chambre des députés, le Senat à son tour, vient de parachever le Coup d’Etat institutionnel, inspiré, organisé, planifié et exécuté de main de maître par les secteurs de la droite qui représentent l’oligarchie, les milieux réactionnaires de la presse, certains secteurs de la justice, les transnationales de la communication et leurs alliés objectifs, en écartant Dilma Roussef de la Présidence du pays.
Présenté habilement sous des dehors de l’égalité, ce Coup d’Etat est en réalité une usurpation du pouvoir par les forces politiques de droite, qui n’ont jamais gagné les élections par la voie des urnes depuis plus de dix (ans) avec l’objectif final d’imposer au Brésil un gouvernement néolibéral, instaurer et légitimer le pillage de ses immenses ressources naturelles comme le pétrole, les minerais, l’eau et la biodiversité, en subordonnant désormais sa politique extérieure aux intérêts hégémoniques et néocoloniaux des firmes transnationales et de leurs bras armés.
Il vise également à mettre un coup d’arrêt aux nombreux programmes sociaux mis en œuvre par le Parti des Travailleurs (PT) sous la direction du Président Lula et poursuivis par son successeur Dilma Roussef. Au nombre de ces programmes sociaux on peut citer : «La Bourse Familiale», «Ma Maison, Ma Vie», «Davantage de Médecins» ou encore «Faim Zéro» qui ont eu des impacts significatifs sur le niveau de vie des populations. La Banque Mondiale a déclaré que plus de 25 millions de brésiliens sont sortis de la pauvreté.
Le Parti SADI qui avait exprimé sa position sur la situation au Brésil :
- réitère de nouveau sa ferme condamnation du Coup d’Etat institutionnel opéré par la droite réactionnaire et néolibérale contre la Présidente légitime Dilma Roussef, le Parti des Travailleurs (PT), le Président Lula et l’ensemble des forces démocratiques, progressistes du Brésil ;
- dénonce des accusations sans preuves ni fondements juridiques contre Dilma Roussef ;
- exige son rétablissement immédiat dans ses fonctions de Présidente du pays ;
- exprime son soutien et sa solidarité à la résistance du peuple brésilien, du Parti des Travailleurs (PT) et de tous les secteurs progressistes contre les usurpateurs et leurs soutiens internationaux ;
- s’inquiète et s’indigne de la contre-offensive réactionnaire de l’oligarchie et de l’impérialisme en cours contre les gouvernements progressistes et révolutionnaires de l’Amérique Latine et des Caraïbes ;
- exprime son soutien à la déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement réunis lors du 2ème sommet de la Communauté des Etats Latino-américains et des Caraïbes (CELAC) tenu en janvier 2014 à la Havane, qui a consacré l’Amérique Latine et les Caraïbes comme zone de paix et de sécurité.
Bamako, le 13 Mai 2016
Le Président Dr Oumar MARIKO, Député à l’Assemblée Nationale du Mali