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© aBamako.com par A S
La marche de la CSTM La Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) a organisé une marche, le 12 Mai 2016. |
Le 21 mai prochain est une date historique. Les partis de l’opposition et leurs alliés (autres regroupements de jeunes et femmes) comptent battre le pavé pour exprimer leur amertume face à l’actuel gestion du Président de la République ; une gestion avec en clé la corruption, le favoritisme, l’impunité etc. cette position est jugée inopportune par certains cadres de la majorité mais aussi de la société civile qui estiment il y a plus urgent à gérer compte tenu de la situation critique du pays. Au lieu de marcher, il faut le dialogue pour éviter l’embrasement de la situation qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’avenir de tous les maliens.
La majorité présidentielle entend faire autrement les choses. Ce même jour du 21 mai, elle compte tenir un meeting pour des raisons certainement ayant trait à cette marche de l’opposition.
Cet appel intervient-il au bon moment ? Car l’opposition pense que c’est après avoir usé tous les moyens possibles pour permettre à IBK de redresser la barre, qu’elle a décidé de prendre la rue de manière pacifique. Pacifique ? Oui ! Mais les propos qui circulent sur la mobilisation et l’organisation, l’opposition aurait du mal à contrôler la foule. Du moins si tous les mécontents de la gestion de l’actuel régime décident de descendre dans la rue. Et cela pourrait se solder à l’inattendu.
Certains proches de cette même opposition, qui partagent la vision de marcher, on introduit un autre volet à l’appel à la marche. Celui d’exiger aux autorités le retour de l’ancien président de la République, exilé à Dakar, ATT. L’acte est-il normal du moment où une procédure est engagée contre lui pour haute trahison au niveau de la haute cour de justice ? Quel intérêt ont-ils dans cette démarche ? Si ce n’est que se servir de l’image de l’ancien chef de l’Etat pour atteindre leur objectif.
Déjà pour des maliens, l’opposition défend plutôt son intérêt et non celui du Mali car il est comptable de la situation. Alors pourquoi crier à la victime ?
Boubacar Yalkoué
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