On s’attendait réellement à une ruée des soi-disant ex-rebelles sur l’armée malienne reconstituée par l’accord pour la paix et la réconciliation, mais pas à un étouffement de notre système de défense par des bandits armés
Or, à entendre Sidi Brahim Ould Sidaty, chef de la délégation de la CMA au Comité de suivi de l’accord, dans le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion, on n’en revient pas.
“Pour la première liste, 9000 à 10 000 combattants au total. Une deuxième liste dans le même sens va se faire au fur à mesure que les sites se construisent. Maintenant, les patrouilles mixtes doivent commencer avant le cantonnement”, a-t-il annoncé sans gêne.
La CMA espère ainsi faire intégrer au moins 20 000 combattants, un chiffre à donner le tournis à ceux qui sont au fait des effectifs des FAMa. C’est dire que les ex-rebelles, qui sont coutumiers des astuces pour entraver la mise en œuvre de l’accord, trouvent ici le moyen de faire du dilatoire, si ce n’est l’occasion pour eux de se faire beaucoup d’argent mal acquis avec l’intégration du tout-venant dans les rangs de l’armée régulière, car ils peuvent pas prouver l’existence réelle de 20 000 combattants.