Dans la mise en œuvre du projet “Rompre le silence autour des filles exposées et ou victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales au Mali”, le Bureau national catholique de l’enfance (BNCE-Mali), en partenariat avec Ecpat/Luxembourg a formé pendant deux jours une quarantaine d’officiers de police judiciaire sur l’audition des enfants victimes d’abus sexuels au Centre régional de l’énergie solaire (Cres) de Badalabougou les 12 et 13 mai derniers.
L’objectif de cet atelier était de renforcer les capacités des officiers de police judicaire sur l’audition des enfants victimes d’exploitation sexuelle afin que les victimes déjà traumatisées par la violence subie ne se sentent pas exposer dans les commissariats.
A l’ouverture de l’atelier, le représentant du conseil d’administration du BNCE, Dr. Pierre Marcel Kéita, a expliqué les approches du BNCE dans l’accompagnement des enfants en situation difficile. Il s’est réjoui du partenariat qui existe entre le BNCE et Ecpat/Luxembourg.
Le psychologue d’Ecpat/Luxembourg, Raoul Dembélé, a d’abord présenté sa structure avant de présenter les résultats de l’étude réalisée en 2014 sur l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales.
Dans son discours d’ouverture de l’atelier, le représentant de la direction nationale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, M. Touré, a remercié les deux ONG partenaires pour leur engagement contre l’exploitation sexuelles des enfants au Mali.
Durant deux jours, les facilitateurs de l’atelier, Raoul Dogodi Dembélé, psychologue d’Ecpat/Luxembourg, et Moussa Bagayoko, chargé de programme du BNCE, ont développé plusieurs thèmes comme : les causes, les conséquences de l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, les dispositifs juridiques, le rôle important que l’enquêteur doit jouer lors de la conduite de l’audition afin de protéger l’enfant et lui épargner du traumatisme, les techniques d’écoute de l’enfant victime de maltraitance.
A la fin de l’atelier, les participants ont recommandé la multiplication et la délocalisation des ateliers de ce genre pour permettre à tous les policiers de mieux s’armer pour faire face d’éventuels cas.
Yaou Kawélé
Source: L'Indicateur du Renouveau