BAMAKO -- Le Front uni pour la démocratie et la sauvegarde de la démocratie et de la république (FDR, Front anti-putsch) a demandé mercredi lors d`une conférence de presse, l`envoi des militaires de la Communauté économique des Etats de l` Afrique de l`ouest (Cedeao) pour sécuriser les organes de transition et libérer le nord du Mali.
De l`avis des leaders du FRD, ils ont réitéré leur demande à la Cedeao compte tenu du fait que le président de transition, Pr. Dioncounda Traoré a été agressé jusqu`à dans son palais par des manifestants le lundi dernier.
Lors de cette conférence, Me Kassoum Tapo, porte-parole du FDR et membre du bureau exécutif du parti l`ADEMA, a évoqué les décisions prises par le FDR suite à cette agression physique sur la personne du président de transition.
« Nous exprimons notre indignation face au manque de condamnation avec fermeté de la part du gouvernement en ce qui concerne l`agression du président de la république, Pr. Dioncounda Traoré. Nous dénonçons l`absence de sécurité autour de Dioncounda et exigeons l`ouverture d`une enquête », a déclaré Me Tapo.
Celui-ci a précisé qu`au moment où les membres du FDR se réunissent le mardi dernier à 10 heures, le gouvernement de transition n`avait pris aucune décision de condamnation dudit acte d`agression du président Traoré. Par ailleurs, dit-il, le FDR a demandé à l`Assemblée nationale d`interpeller le gouvernement sur la même affaire d`agression.
Selon Me Tapo, ledit front de refus a également sollicité l` Assemblée nationale afin de demander la démission des ministres concernés par la même affaire. « Nous attendons les conclusions des enquêtes. Mais d`ores et déjà, on le sait, les forces de sécurité sont complices, les chefs militaires sont responsables », a soutenu Me Tapo.
Me Tapo a en outre annoncé la tenue d`une « grande marche le mardi prochain, qui a pour but de montrer à la communauté internationale que le FDR constitue une majorité », ajoutant que « le FDR est une majorité silencieuse et responsable ».