Le dernier pèlerinage à la Mecque continue de susciter le débat. A cause de nombreuses pertes en vies humaines engendrées. Au moment où le nouveau pointe son nez, il est important de se demander si notre ministère des Affaires Religieuses et du Culte et ses partenaires ont su tirer les enseignements nécessaires afin que celui de 2016 puisse être un succès sur le plan organisationnel ? Répondre par l’affirmative peut paraitre certainement excessive, mais il y a lieu de reconnaître que le département du ministre Thierno Amadou Hass Diallo entend mettre tous les atouts de son côté pour gagner ce défi.
Le Mali comme certains autres pays soucieux de la dernière situation vécue a préparé et est en train de préparer davantage le Hadj. L’objectif étant de mettre tous les atouts en sa faveur pour le bon déroulement du Hadj.
L’organisation des journées de concertations avec les agences de voyage sur la question (du 2 au 5 Mai), atteste de la volonté des organisateurs de revoir à fond leurs copies des éditions précédentes. C’est dans cette dynamique que la partie saoudienne a offert pour cette campagne 2016, un quota de 9000 pèlerins autour desquels le gouvernement à travers le ministère des Affaires Religieuses et du Culte et les agences de voyage de droit malien auront la lourde tâche de satisfaire.
En effet, la rencontre aura permis non seulement de définir les quotas, mais surtout de réaliser un cahier de charges rigoureux. La filière gouvernementale aura la charge de convoyer 1500 pèlerins alors que les agences répondant aux normes fixées par le cahier de charges se chargeront du transport de 7500 candidats au Hadj.
Les exigences du cahier de charges sont entre autres :
– Agrément de création d’agence datant d’au moins une année ;
– Contrat de bail ou titre de propriété du siège ;
– Contrat d’assurance couvrant les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile professionnelle ;
– Attestation de paiement des cotisations à l’INPS ;
– Attestation de versement de la contribution des pèlerins à la Maison du Hadj ;
– Preuve de paiement de la patente de l’exercice en cours.
Après vérifications, il s’est avéré que sur les 204 agences agréées par le ministère du Tourisme, 76 ne répondent pas aux critères établis. Et la composition de la commission s’articulait comme suit : un représentant du ministère des Affaires Religieuses, cinq représentants de la Maison du Hadj, un représentant de l’OMATHO et huit représentants du groupement des agences de voyage.
Il faut noter aussi que la partie saoudienne a envoyé des demandes d’explication à une dizaine d’agences afin qu’elles donnent des éclairages sur certaines imperfections et défaillances constatées à leurs niveaux au cours de la précédente campagne. La partie saoudienne s’attend à beaucoup plus de professionnalisme de la part des agences maliennes, notamment dans le respect des horaires de voyage, la réservation des hôtels et sites et surtout le bon respect des réglementations édictées par elle.
En outre, il faut dire qu’il est impossible de faire des omelettes sans casser des œufs. Puisqu’il ressort de différentes sources que le gros du problème du Mali incombe aux agences de voyage. A cet effet, l’Etat doit mener des enquêtes minutieuses afin de punir avec la dernière rigueur les fausses agences. Sans occulter d’instruire à ceux qui semblent en règle de fournir plus d’efforts pour améliorer leurs services.
B DABO