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Au Mali samedi, Hollande appellera à un relais rapide des forces africaines
Publié le vendredi 1 fevrier 2013  |  AFP


Crise
© AFP par DR
Crise Malienne : Le président François Hollande à Alger
Mercredi 19 décembre 2012. Alger. La France et l`Algérie sont "en convergence" sur le Mali pour un retour à la paix par la voie de la négociation


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PARIS, François Hollande, qui effectue samedi une
visite éclair au Mali, trois semaines après le déclenchement de l'opération
militaire française dans ce pays, y plaidera pour un passage de relais "le
plus vite possible" aux forces africaines et maliennes.
"Je vais au Mali demain (samedi) pour dire à nos soldats tout notre
soutien, tous nos encouragements, toute notre fierté; je vais au Mali demain
pour permettre que les Africains viennent le plus vite possible nous
rejoindre", a déclaré le chef de l'Etat vendredi lors d'un déplacement en
région parisienne.
"Nous avons besoin d'eux pour cette force internationale", a-t-il insisté
alors que le risque d'un enlisement des forces françaises est déjà dans tous
les esprits.
François Hollande a ainsi promis d'annoncer dès samedi à quelle échéance un
début de désengagement français pourrait être envisagé.
Quelque 3.500 soldats français sont actuellement déployés au Mali, un
effectif qui devrait être porté à environ 4.400 dans les prochains jours. A
terme, près de 8.000 militaires africains devraient prendre leur relais pour
épauler les forces maliennes. Cette coalition pourrait être transformée
ensuite en mission de Casques bleus des Nations unies, selon les voeux de
Paris.
Pas question pour François Hollande que la France reste en première ligne
au Mali et dans cette zone, ce qui signifierait peu ou prou un retour de la
Françafrique. Il devrait en conséquence appeler avec insistance les Africains
à s'emparer pleinement de la résolution de ce conflit, dans la ligne de son
discours de Dakar, en octobre dernier.
Pour ce déplacement éclair, hautement symbolique, le président français
sera accompagné de trois de ses ministres, Laurent Fabius (Affaires
étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Pascal Canfin (Développement).
Accueilli à Sévaré (centre) par son homologue malien Dioncounda Traoré, il
devrait se rendre ensuite en sa compagnie à Tombouctou (nord), pour une visite
aux forces françaises et maliennes avant de gagner la mosquée Djingareyber et
l'Institut Ahmed Baba qui abritait de précieux manuscrits dont certains
auraient été détruits par les combattants islamistes. Les deux dirigeants
partageront ensuite un déjeuner de travail à Bamako.
Dès lundi, le chef de l'Etat français avait réaffirmé les grands principes
de l'intervention française au Mali, assurant que la France a été amenée "à
prendre une place importante dans le dispositif parce qu'il y avait urgence,
parce qu'il y avait nécessité, parce qu'il y avait péril, parce qu'il y avait
menace".
Les Africains "peuvent prendre le relais et ce sont eux qui iront dans la
partie du Nord", avait-il enchaîné.
Dans leur élan, les forces françaises avaient cependant poursuivi leur
offensive vers le nord, atteignant mardi l'aéroport de Kidal, une ville tenue
par des rebelles touareg et des islamistes dissidents.
Une fois l'intégrité territoriale du Mali recouvrée, "les Français ne
seront là que pour encadrer et former", avait encore spécifié le président de
la République.
Samedi, François Hollande devrait "encourager le processus de
réconciliation entre le Nord et le Sud du Mali", rappeler son attachement à la
tenue "d'élections démocratiques et appeler à éviter les réglements de compte
et les violences intercommunautaires", selon le porte-parole diplomatique de
l'Elysée Romain Nadal.
A quelques heures de son départ, le chef de l'Etat a de nouveau appelé à
"un dialogue politique" afin que le Mali retrouve "la stabilité et l'esprit de
concorde" après avoir "chassé les terroristes". Paris, a-t-il souligné, entend
"tout faire" pour que les "autorités légitimes du Mali" organisent des
élections dans "les meilleurs" délais.
La France souhaite en particulier que des observateurs des droits de
l'Homme soient déployés au Nord-Mali sous l'égide des Nations unies.
Pour Dominique Moïsi, conseiller spécial de l'IFRI (Institut français de
relations internationales), le principal risque de l'opération est le passage
de relais aux forces africaines. "Elles peuvent être bonnes dans peace keeping
(maintien de la paix), elles le sont beaucoup moins dans le peacemaking
(consolidation de la paix) et encore moins dans le nation building
(construction nationale)", relève-t-il, "c'est là la faiblesse de la vision de
Hollande".

ha/sm/sd

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