Après la marche de jeudi dernier organisée par les jeunes du mouvement de résistance de Gao pour leur intégration au processus de cantonnement, leurs meneurs donnent une semaine à l’Etat pour réagir à leur demande. Selon eux, “l’Etat devrait prendre en compte les efforts qu’ils ont consentis pendant l’occupation du Nord, au nom de l’unité nationale, afin de satisfaire leurs revendications”.
Au téléphone de Studio Tamani, Moussa Yoro, porte-parole du mouvement, a expliqué que “hier (Ndlr : jeudi), nous avons déposé deux lettres au niveau du gouvernorat. Une lettre pour le président de la République et une pour le gouverneur. Nous avons aussi déposé une autre à la Minusma. Nous attendons maintenant leurs réactions”.
“Nous proposons, qu’ils nous remettent le nombre d’armes que nous leur avons remises. Ils connaissent le nombre d’armes que nous avons réuni, qu’ils nous remettent ce nombre-là pour qu’on puisse faire cantonner nos jeunes. Si eux, ils ne peuvent pas comprendre de façon logique, de façon patriotique, les sacrifices qu’ont faits ces jeunes pour l’unité nationale et l’indivisibilité de ce pays, je crois que c’est le gouvernement qui cherche un affrontement avec la population”.
Des sources gouvernementales en charge du processus de cantonnement ont confirmé que “les jeunes du mouvement de résistance de Gao ont officiellement déposé leurs armes après la crise”. Selon les mêmes sources, “le gouvernement n’a pris pour l’instant aucune décision sur cette affaire”. Toutefois, “tout dépend de la revendication des jeunes”, nous ont-elles confié.
DAK