Courant mars 2012, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), avec l'appui des mouvements islamistes Ançar Eddine, Mujao et AQMI, attaque les camps militaires maliens de Tessalit, de Kidal, d'Anéfis, de Ménaka, d'Abeibara et de Gao. Le MNLA et ses alliés pillent des magasins, des édifices de l'Etat, des monuments culturels et religieux.
Le MNLA, soutenu par ces alliés terroristes et narcotrafiquants, met en œuvre son objectif principal : la partition du pays et l'instauration d'une loi prétendument islamique au Nord. Ce faisant, tout le septentrion du Mali est transformé en centre de la torture. Durant ces moments d'occupation, Moussa Ibrahim Diallo, Aliou Mahamar Touré, Hamady Boubakary Diallo et Hamadoun Amadou Dicko s'affilient aux mouvements terroristes radicaux que sont le Mujao, Ançar Eddine et AQMI.
En leur qualité d'agents de la "police islamique", ils patrouillent dans la ville de Gao, à bord de véhicules pick-up surmontés d'armes lourdes, à l'effet d'obliger les femmes à porter le voile dit islamique. Ils appréhendent et sévissent contre toute personne récalcitrante.
Ils procédaient également à l'arrestation des citoyens surpris en train de fumer ou de jouer aux cartes. En janvier 2013, lorsque la France lance son opération "Serval" de libération des villes occupées, les combattants terroristes abandonnent armes et bagages et se refugient dans les montagnes du Tigargar. Les accusés susnommés sont arrêtés par les soldats maliens et tchadiens.
A l'enquête préliminaire comme devant le juge d'instruction, ils nient les faits, cependant Moussa Ibrahim Diallo, Hamady Boubacary Diallo et Hamadoun Dicko expliquent qu'ils résidaient à Douentza pendant l'occupation et qu'ils ont fui la ville en compagnie d'éléments du Mujao. Ils seront ensuite, à leurs dires, abandonnés en pleine brousse par les combattants du Mujao qui leur ont remis une somme d'argent pour rejoindre leur village.
Quant à Aliou Mahamar Touré, il dira avoir fréquenté le commissaire islamique de Gao. Accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat, d'association de malfaiteurs et de rébellion, tous sont placés sous mandat de dépôt le 1er novembre 2013. Ils devaient donc tous comparaître le mercredi 11 mai 2016 pour répondre de leur crime devant les juges d'assises. Mais seul Aliou Mahamar Touré a effectivement comparu. Après les débats, Aliou Mahamar Touré a été condamné à 3 ans de prison ferme.
Quant aux 3 accusés non comparus, ils ont été condamnés par contumace à la peine de mort. Sous mandat de dépôt depuis le 1er novembre 2013, le terroriste condamné à 3 ans de prison. Il sera libre le 1er novembre prochain.
Abdoulaye Kéné