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Accord de paix d’Alger An I : La lenteur d’un processus orchestré par le manque de vision d’IBK
Publié le jeudi 19 mai 2016  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix au Mali.
Bamako, le 20 juin 2015 au CICB. La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a signé à Bamako l’accord de paix entériné le 15 mai par le camp gouvernemental et la médiation internationale.




15 Mai 2015-20 Juin 2016 ! Il y a un an, jour pour jour, le Mali et les groupes armés du nord signent un accord pour la paix et la réconciliation nationale dénommée Accord de paix et de réconciliation d’Alger’’. La mise en œuvre de cet accord traine à cause d’un manque criard de vision du président de la République. Pis, un Chef de l’Etat qui démontre au vu et au su de tout le monde qu’il n’a aucun plan pour régler la crise du nord.

Le constat est acerbe. Un an après, les acquis, en termes de dividendes de paix, semblent en deçà des attentes. Même si l’accord semble amener les groupes séparatistes et indépendantistes dans les girons de l’État, mais force est de reconnaitre que plusieurs localités échappent encore au contrôle de l’État. Si une partie de Gao, Tombouctou échappent au contrôle de l’Etat malien, c’est toute la région de Kidal, qui se trouve sous le commandement de la CMA et du GATIA.



A cause d’un manque de vision et de plan de sortie de crise de l’Etat malien, la mise en œuvre de l’Accord d’Alger qui devrait amener la paix et la stabilité au Mali, traine. Et à cause de cette lenteur, la situation sécuritaire du nord se dégrade du jour au jour. Pour preuve, ce sont plus de 400 personnes qui ont été tuées au Mali pendant les douze derniers mois. Sur les 400 victimes de la crise, plus de 200 ont perdu la vie après la signature de l’Accord à cause de la nonchalante de sa mise en œuvre. L’instabilité s’est propagée. Elle confine à l’anarchie dans certaines zones. Les témoignages concordent: à 10 kms de Tombouctou, il n’y a plus d’État, au-delà d’Almoustarat, il n’y a plus de Mali. Les routes ne sont plus sûres dans plusieurs régions. La multiplication des actions terroristes ou de banditisme donnent le frisson. Le processus de paix est enlisé, faute de vision et du fait de l’immobilisme du Gouvernement. L’amateurisme, les tâtonnements et les improvisations ont fini par exaspérer les signataires maliens et étrangers de l’Accord. La faiblesse de l’État, l’absence de stratégie et la recrudescence des activités des groupes jihadistes font peser de sérieuses menaces sur le Mali.

En un an après la signature de cet accord d’Alger qui avait nourri d’espoir de paix et de stabilité pour de nombreux maliens, le MALI donne l’impression d’un pays, à cause d’un manque de vision du Chef de l’Etat IBK, qui a baissé les bras. « Nous avons nourri beaucoup d’espoir après la signature de cet accord que nous allons afin avoir la paix et la stabilité sur les terres qui nous ont vu naitre, mais malheureusement un an après la situation n’a pas changé d’un iota. C’est toujours la terreur et la désolation chez nous », nous confia un ressortissant de Kabero, une localité située dans la région de Gao.

En tout cas, un an après la signature de l’accord de paix et de réconciliation d’Alger sa mise en œuvre traine à cause d’un manque de vision du président de la République IBK.

« IBK a été une grande déception pour le Mali. A cause de sa gestion catastrophique du pays, le leadership est plongé dans un grave immobilisme. Il n’y a pas d’enthousiasme à relever les défis. Le pays s’enfonce dans la crise. Et ce, malgré la signature de l’Accord de paix dont la mise en œuvre traine », a conclu un magistrat.

Agmour
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