La représentation de l’Union européenne au Mali (UE) a organisé, hier mardi, dans l’amphithéâtre de la Faculté de droit privé, une conférence débat sur le thème : « Les actions extérieures de l’Union européenne : cas du Mali » en vue de faire le point de la contribution de son organisme au développement de notre pays. De l’indépendance du Mali à nos jours, indique le conférencier Alain HOLLEVILLE, l’appui de l’UE pour le développement de notre pays a été estimé à plus de 2000 milliards FCFA. Cette contribution a touché divers domaines et projets porteurs de développement.
La rencontre était présidée par le Doyen de la faculté de droit privé de l’Université des sciences juridique et politique de Bamako, Daouda SACKO, qui était entouré, pour la circonstance, du conférencier, Alain HOLLEVILLE ; de l’ambassadeur du Royaume -Uni au Mali. Y étaient également représentée, la Mission européenne de formation de nos militaires EUTM. Des responsables de la faculté, des chercheurs ainsi que des étudiants ont été aussi nombreux à prendre part à cette conférence-débat. Elle rentrait dans le cadre de la célébration de la journée de l’Europe commémorée tous les 9 mai.
Après les mots de bienvenue du Doyen de ladite faculté, Daouda SACKO, qui a sollicité l’UE pour l’assoupissement de l’obtention de visa pour les chercheurs et étudiants dans le cadre de leurs activités. Le conférencier a rappelé le sens et la portée de la célébration du 9 mai. Il a expliqué que c’est à partir de 1986 que la journée de l’UE a commencé véritablement à être commémorée en vue de rapprocher l’Europe de ses citoyens et du reste du monde.
Ensuite, le conférencier a évoqué la vieille coopération entre l’Europe et l’Afrique qui s’est traduite par de nombreuses actions de collaboration au profit du développement du Continent africain et a surtout partagé avec les participants l’expérience européenne de la gouvernance.
Au Mali, de façon particulière, dira le conférencier, la présence de l’UE dans notre pays s’est concrétisée dans de nombreux domaines de développement et, à travers l’aide publique au développement. La promotion de la bonne gouvernance, la construction des routes, l’éducation, la sécurité sont des domaines, dans lesquels l’Europe a consenti de nombreux efforts financiers, humains, et matériels pour le Mali.
Le conférencier a précisé que de l’indépendance du Mali à nos jours, les efforts et les contributions fournis par l’Europe pour le développement du Mali sont estimés à plus de 2000 milliards de FCFA.
« Il est important de savoir que l’Europe n’est pas une agence de développement. Elle apporte ses appuis au développement du pays. Cette contribution de l’UE au Mali est le témoignage public de la présence physique de l’Europe au Mali », a signalé M. HOLLEVILLE qui exprime par ailleurs l’engagement de l’Europe à œuvrer pour le maintien de cette dynamique partenariale avec notre pays.
Selon le conférencier, la contribution de l’Europe au Mali, c’est aussi son apport au renforcement de la capacité des Institutions de la République du Mali, sa participation au renforcement de la sécurité et de la stabilité du Mali, à la médiation nationale, entre autres.
Pour la cherche de la paix au Mali, M. HOLLEVILLE a souligné que l’Europe avait été d’un important en faveur de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu des pourparlers d’Alger. En outre, a-t-il ajouté, l’UE participe également à la stabilisation de notre pays, à travers l’EUTM.
En 3 ans d’intervention au Mali, l’EUTM a pu former 8000 militaires maliens, soit les 2/3 de notre armée, 8 bataillons interarmes. Aussi, apporte-t-elle, ses expertises pour l’amélioration de la qualité des ressources humaines militaires du pays.
Pour le retour définitif de la paix au Mali, le conférencier soutient que l’Europe ne peut pas y imposer la paix. À son avis, il appartient aux Maliens de se mobiliser, de s’impliquer et de prendre conscience de l’enjeu de la situation en vue d’aller vers la paix tant cherchée.
« Nous ne sommes pas là au Mali pour faire des choses à votre place. Ce n’est pas correct qu’on se mette à votre place. Je pense qu’il appartient aux autorités maliennes et aux groupes armés de fournir des efforts allant dans le sens de la paix », a-t-il martelé.
Par Sikou BAH