La peur a changé de camp au 17eme jour de l’opération Serval lancée par les troupes françaises en appui aux forces gouvernementales maliennes. Apres Konna, Douentza, Diabaly, c’est au tour des grandes métropoles du Nord, Gao (le 25 janvier après des combats), Tombouctou (le 29 janvier, sans combat), Ansongo (le 29), d’être reprises par les forces alliées contre le terrorisme. Kidal a été investi dans la nuit du 29 au 30 janvier par les forces françaises sans combat.
Les islamistes ont été pris de court le vendredi soir par l’intervention des forces spéciales françaises qui, après une manœuvre audacieuse, ont mis la main sur le pont de Wabaria et l’aéroport de la ville. Le samedi matin, des militaires maliens et français débarquent d’un avion. Parmi eux le bourgmestre de la ville Sadou Harouna Diallo, l’écharpe aux couleurs du Mali, le drapeau français en main : « C’est comme si je tombais du ciel ! Je remercie la France, le président François Hollande et mon président le professeur Dioncounda Traoré, pour avoir sollicité le concours de la France ». Pendant ce temps, troupes tchadiennes et nigériennes ont franchi la frontière pour se diriger sans doute vers les villes d’Ansongo et Ménaka et prendre en tenaille ce qui reste des djihadistes. Les forces françaises et maliennes ont prisTombouctou. La maison du chef d’Ançardine, Iyad Ag Agaly, située dans la ville de Kidal, a reçu la visite des avions de chasse français : elle a été pulvérisée.
Des scènes de liesse populaire ont accueilli cette libération presque aussi rapide que l’avance des rebelles il y a quelques mois.
Le MNLA se dit disposé à coopérer avec les forces françaises pour combattre les djihadistes déjà partis dans les montagnes de l’Adrar. On sait que du côté du gouvernement comme à l’Assemblée nationale, le MNLA s’est disqualifié pour le dialogue.
Le COREN (Collectif des ressortissants du Nord), on prépare le retour des élus locaux.