Dans le souci de mettre le monde paysan à l’abri des vagues de critiques qu’il a connues pendant la campagne précédente, à cause de l’affaire dite des engrais hors normes, la CMDT, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, a pris des mesures préventives. Des mesures qui permettront de faire en sorte que les engrais fournis aux paysans soient de bonne qualité réunissant tous les éléments nutritifs dont la terre a besoin pour donner de bons rendements. Des laboratoires nationaux et internationaux ont été choisis pour contrôler la qualité des engrais.
Pendant sa tournée de prise de contact avec les cotonculteurs de la filiale Sud (Bougouni et Sikasso) et de la filiale Nord-Est de la CMDT, à Koutiala, le ministre Kassoum DENON a largement évoqué les mesures prises par le chef de l’État, Ibrahim Boubacar KEITA, et son département, en collaboration avec ses structures rattachées, pour l’atteinte des prévisions de campagne validées lors du Conseil supérieur de l’Agriculture, tenu à Koulouba le 31 mars dernier.
Naturellement, dans les échanges avec les paysans, cette affaire d’engrais qui a fait couler beaucoup d’encre et salive pendant la dernière campagne agricole s’est invitée dans les débats.
Dans ses explications sur les nouvelles orientations agricoles, en plus des semences et équipements agricoles déjà mis à la disposition des paysans, le ministre DENON a rassuré que la question des engrais dits hors norme qui a défrayé la chronique l’année passée a fait l’objet d’une anticipation.
Le ministre a estimé que ce débat est définitivement rangé et que les acteurs agricoles devraient focaliser les efforts sur ce qui y a lieu de faire pour la réussite de la campagne qui s’annonce. Selon lui, son département a anticipé cette année pour que la question des engrais déficitaires en éléments nutritifs ne se répète plus dans notre pays. Il a souligné qu’il n’y a pas d’engrais frelaté et que par contre il peut y avoir des engrais hors normes.
Le ministre DENON a rassuré que la CMDT, soucieuse des préoccupations des paysans, a lancé un appel d’offres international pour contrôler la qualité des engrais fournis aux paysans. Selon lui, des laboratoires français, hollandais, russe et nigérian ainsi que l’Institut d’économie rural (IER) du Mali ont été choisis pour faire le travail. Il a informé que des résultats sortis de ces enquêtes sont déjà disponibles et que la CMDT se fera le devoir de les porter à la connaissance des paysans en toute transparence.
C’est pour dire que les autorités agricoles, déterminées à concrétiser la volonté du chef de l’État qui consiste à donner une place de choix au monde rural, n’entendent négliger aucune mesure nécessaire pour arriver à cette fin.
Rappelons que la prévision cotonnière pour la campagne agricole 2016-2017 est de 650 000 tonnes. Une production qui devra augmenter progressivement pour atteindre la barre des 800 000 tonnes d’ici la fin du premier quinquennat du Président Ibrahim Boubacar KEITA.
À ce jour, à part la pluviométrie qui dépend de la générosité du Bon Dieu, toutes les conditions sont réunies pour exaucer le souhait du président en ce qui concerne le monde rural. Sur le terrain, les paysans n’ont pas manqué de féliciter le Président de la République IBK ; le ministre de l’Agriculture, Kassoum DENON ; le PDG de la CMDT, Modibo KONE et le président de l’APCAM, Bakary TOGOLA pour leur engagement en leur faveur. Des engagements qui sont à la base du maintien de la subvention sur les intrants et équipements agricoles et de l’augmentation du prix du kilogramme du coton de 237,5 FCFA à 250 FCFA.
De Bougouni à Koutiala, en passant par Sikasso, l’engagement des cotonculteurs ne fait l’ombre d’aucun doute. Ceux-ci n’implorent que bon Dieu pour une bonne la pluviométrie pour récompenser les efforts du président de la République et des autorités agricoles par des productions records.
C’est dire que la balle est dans le camp des producteurs pour faire en sorte que la culture du coton retrouve toute la place qui est la sienne dans notre pays.
Il est à préciser que le coton est un pilier essentiel de l’économie de notre pays, parce qu’il représente le deuxième produit d’exportation, après l’or.
PAR MODIBO KONE