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© aBamako.com par AS
Réunion de la classe politique malienne - Bamako, le 02 décembre 2015 au CICB. A l’initiative de la mouvance présidentielle, l’ensemble de la classe politique (majorité et opposition) s’est retrouvé sous le signe «Sauvons le Mali d’abord». Etait inscrit à l’ordre du jour le thème : «la sécurité et la consolidation de la paix». |
La journée de demain 21 mai s’annonce politiquement mouvementée avec des promesses de démonstrations de force par l’opposition et par la majorité.
Un duel à distance ! C’est ce à quoi opposition et majorité semblent inviter le peuple dans la journée de ce samedi 21 mai. Chaque camp va essayer de prouver aux yeux des électeurs qu’il a la meilleure capacité de mobiliser la foule dans un contexte de marasme économique et politique.
L’opposition avait reporté sa marche de dénonciation de la gouvernance IBK en avril en signe de solidarité avec le président de la République qui venait d’être opéré à Paris. Aujourd’hui, elle est défiée par la majorité présidentielle sur son terrain.
Selon des leaders de la majorité, c’est un hasard du calendrier qui fait que le grand meeting de sensibilisation des Maliens sur les maux qui minent la société afin d’y trouver des solutions communes coïncide avec la marche de l’opposition.
Dans le camp de l’opposition, on croit savoir que le meeting de la majorité est une riposte à la dénonciation des excès du régime, notamment la gabegie, la crise du Nord et l’installation des autorités intérimaires.
Dans une sortie médiatique jeudi, le leader du Parena, Tiébilé Dramé, a interpellé les autorités sur des dérives et surtout sur des affaires de détournements de biens publics sous couvert de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du Processus d’Alger.
Du côté de la majorité, des voix se sont levées pour demander à l’opposition de surseoir à son action. C’est le cas de l’élu de Ségou et natif de Markala qui a affirmé samedi dernier que sa marche est inopportune. Il l’a invitée au dialogue pour une solution à l’amiable.
Pour l’honorable Yacouba Traoré, “la marche n’est pas une bonne chose. Le pays vient de loin et l’heure n’est pas à la dispersion des efforts”, a estimé le député. Mais pourquoi donc son camp a choisi de faire un meeting le même jour ? L’honorable a répondu que le meeting est diffèrent de la marche. “Notre meeting vise à rassembler les populations autour des problèmes essentiels du pays”.
Inévitablement, l’opposition et la majorité s’adonneront à un duel à distance, chaque camp voulant donner l’impression que le peuple est avec lui. Les observateurs et analystes politiques suivront les deux manifestations comme du lait sur le feu.
Zoumana Coulibaly
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