L’affaire est aujourd’hui pendante devant le Tribunal de Grande Instance de la commune III. Elle oppose la mairie de la commune III à celle de Dogodumani, une commune rurale relevant du cercle de Kati. Depuis deux ans, en complicité avec une partie de la population de Samé, notamment celle des villages de Diakoni et de Sirakoro, la mairie de Dogodumani, tente de faire annuler les titres délivrés par Abdel Kader Sidibé, maire de la commune III.
Leurs arguments ? Le site ne fait pas partie du domaine foncier de la commune III, mais de Kati. A la surprise générale de tous ceux qui obtenu leurs parcelles de la commune III, le maire de Dogodumani a envoyé ses géomètres sur le site et procédé à un nouveau morcellement en faisant fi de l’existant..
La situation a crée un incident entre ceux qui ont obtenu leurs titres avec la commune III et, ceux qui se disent nouveaux acquéreurs et dont les droits sont défendus par la mairie de Dogodumani.
On fait état de l’existence de quelques 3000 lots sur ce site où les populations sont aujourd’hui au bord de l’affrontement. Parmi les victimes (ceux qui sont menacés d’expropriation de leurs parcelles obtenus de la commune III), il y a beaucoup de gens qui se débrouillent ; mais il y a également certains hauts cadres de l’Etat, dont le président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé qui disposerait au moins d’une vingtaine de lots dans la zone.
Un autre homme politique qui figure aujourd’hui parmi les membres du gouvernement, dispose également d’un permis obtenu du maire de la commune III.. Le comble, malgré la tension qui existe autour du site, les deux hauts responsables se sont jusque là fait discrets.