Reverdir la forêt classée de Koulouba est le credo des agents des eaux et forêt qui ont aménagé deux sources naturelles d’eau penchées pour permettre au poumon vert de retrouver ses lettres de noblesses.
La forêt classée de Koulouba perdait chaque jour de surfaces essentielles à cause de pratiques d’hommes qui ignorent l’importance d’une forêt aux alentours d’une grande ville comme Bamako. Amadou Diallo, technicien supérieur des eaux et forêts et agent de la direction régionale du district de Bamako a évoqué jeudi le rôle d’une forêt classée dans la protection d’une grande ville.
Une forêt classée, selon lui, constitue une protection et une source intarissable de ressources pour les populations riveraines s’ils en font un bon usage tout en prenant soin de sa protection. “Les femmes de Koulouba, Point G et de certains quartiers de Bamako venaient s’approvisionner en bois de chauffe dans cette forêt au moment où elle était pleine d’arbres en grande quantité”, regrettera-t-il. Et d’ajouter qu’elle a aujourd’hui perdu de sa splendeur à cause des effets du changement climatique ajoutés aux pratiques polluantes des hommes.
“C’est pour réduire les effets de la dégradation dont est victime la forêt classée de Koulouba et lui permettre de jouer pleinement son rôle que nous avons aménagé ces sources naturelles pour arroser les arbres de la forêt notamment les jeunes plants de la dernière Quinzaine de l’environnement afin de reverdir la forêt de Koulouba”, a expliqué Amadou Diallo.
Le technicien supérieur des eaux et forêts a noté qu’ils ont aménagé trois bassins qui conservent l’eau des sources naturelles et après les éparpillent entre les plants de la forêt. “Souvent, il nous arrive de nous attacher les services de jeunes pour qu’ils arrosent les jeunes plants avec l’eau retenue dans les différents bassins”.
Il a lancé un pressant appel aux opérateurs économiques et toutes personnes de bonne volonté soucieuses de la protection de l’environnement de leur venir au secours en leur apportant une motopompe afin qu’ils puissent arroser le maximum de plants surtout ceux situés loin des bassins d’eaux et de rendre aussi le troisième bassin fonctionnel parce que actuellement l’eau ne l’atteint pas.
Amadou Diallo a aussi fait remarquer le manque d’intérêt de certaines autorités municipales qui sont en train de tenter de saisir des terrains au sein de la forêt classée pour les céder aux particuliers. “Nous devons tous jouer notre rôle à fond en prenant soin des jeunes plants pour permettre à la forêt classée de Koulouba de retrouver son lustre d’antan”.
Mariam Camara