Pendant neuf mois, ils ont tué, mutilé, lapidé à mort, fouetté, humilié, détruit des mausolées, des infrastructures administratives et privées et semé la terreur dans les régions nord du Mali. Ils, ce sont principalement les hommes d’Ansar Dine.
Après avoir repoussé les troupes islamistes, l’aviation française a mené des attaques dans le nord du pays, bastion des rebelles. AFP
Aujourd’hui, parce qu’ayant toutes leur retraites coupées et craignant pour leur vie, certains membres d’Ansar Dine viennent de créer un mouvement dit Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA).
Ce nouveau mouvement propose aux autorités maliennes, une solution négociée à la crise et se dit prêt à renoncer au terrorisme et même à combattre Ansar Dine, le groupe qu’il vient de quitter.
Aussi appellent-ils les autorités maliennes et la France à mettre fin aux hostilités dans les localités de Kidal et de Ménaka.
A noter que, le MIA dans un communiqué envoyé à l’AFP, signale qu’il est exclusivement composé de touaregs maliens et a à sa tête un certain Alghabase Ag Intalla, fils et successeur désigné du chef de la tribu des Ifoghas, autorité spirituelle des touaregs.
Le désormais chef du MIA n’est autre que celui qui a dirigé la délégation d’Ansar Dine lors des négociations menées en Décembre dernier à Ouagadougou.
Mais, pourquoi donc est-ce seulement maintenant, que ce groupe décide de s’affranchir d’Ansar Dine ?
Pourquoi ce brusque changement d’idéologie ? L’évidence est là : ces gens, désormais face à l’offensive des Forces maliennes et ses alliés se sentent perdus.
Qu’à cela ne tienne, il ne faut jamais fermer la porte de la négociation.
Avec ces gens du MIA, il faut accepter la négociation, la seule qui vaille : qu’ils se rendent tous et avec leurs armes.
Parce qu’aucun pays souverain n’acceptera sur ses terres, des groupes armés parallèles aux forces armés et de sécurité nationales. Aussi, nul ne doit demander à ce groupe de participer à un quelque combat au nom du Mali et de ses alliés, contre le terrorisme. En tout cas, pas dans les circonstances actuelles.
En temps de guerre, ou on affronte celui qu’on considère comme son ennemi, ou on se rend.
La reddition est la seule opportunité qui doit être donnée au MIA.