Palais de Koulouba : Et si on le baptisait Kaya Maghan Cissé

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Publié le vendredi 20 mai 2016 | Sirène

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Palais de koulouba
le bâtiment du palais présidentielle de la république du Mali

Le 4e Festival international des Soninkés a fermé ses portes il ya quelques mois. Pendant 4 jours, des peuples sont venus témoigner et donner raison à l’histoire des Soninkés, les fondateurs de l’Empire du Ghana. La festivité était très riche en couleurs, de valeurs ancestrales, et culturelles de toute la région ouest-africaine.
Le très vaillant Empire a été fondé entre le IIIe et le VIe siècle par les Soninkés et les Kafolo ou Kakolo-Fofana. Ces deux ethnies sont à l’origine de la formation de beaucoup d’autres dont le Malinké. L’un des premiers fondateurs fut Mama Dinga.
Aujourd’hui une grande honte à la nation entière, qui n’a jamais dédié au moins un monument, une salle ou encore un grand lieu ou institution au plus grand et 1er empereur de la sous-région ouest-africaine. Logiquement il serait de droit qu’à ce palais de Koulouba soit donné le nom de Diabé dit Kaya Maghan Cissé.
Nous attirons l’attention du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita de prendre à bras le corps pour que cette dénomination soit réelle et fêter avec "grand éclat", en invitant les chefs d’Etats de la sous-région ouest-africaine.
Cette requête serait pour le peuple malien, en particulier la communauté soninké du Mali et d’ailleurs, l’un des plus importants événements de l’arrivée d’IBK à la présidence de République.
Avant de déménager au palais, la nation attendra du président ce grand exercice de mémoire envers nos ancêtres, qui ont été des dirigeants les plus remarquables de l’histoire africaine. Notre grande fierté, car le Ghana constitue notre première histoire de la sous-région ouest-africaine, a fait du Mali, d’aujourd’hui un pays de grands hommes, une terre de grands empires, de grandes civilisations ancestrales.
Le Ghana édifia une brillante civilisation grâce à sa prospérité et à la paix qui régnait à l’intérieur de ses frontières.
L’organisation politique, administrative, judiciaire et religieuse était beaucoup plus entretenue qu’aucun autre empire moyen ou royaume n’a pu mettre en place. Le Ghana jusqu’à Soudan occidental (terre des Noirs Africains) qui a été baptisé en République Mali par le 1er président Modibo Kéita en la mémoire de l’Empire du Mandé (Mali) fondé par Soundiata Kéita vers les années 1240.
Le Mandé (Mali) était l’une des 12 régions (provinces) du Ghana qui comprenait le district de Ouagadou, les régions : le Tékrour (Sénégal), le Sosso, le Mandé, Diara, Oualata, la vallée du Niger, Galam, les régions productrices d’or Bouré, Bambouk et la capitale Koumbi Saleh (Mauritanie).
Aoudaghost en 990, la grande cité berbère, et le grand centre pour les échanges commerciaux entre le Maghreb et l’Afrique noire…
Tous ces royaumes étaient sous la domination du grand empereur, l’Empire a connu son apogée sous la dynastie des Cissé (roi de l’or). Les commerçants arabo-berbères convertirent en premier lieu les Peuls et les Soninkés puis les Maures d’origine africaine (Wolofs)… La capitale Koumbi Saleh était déjà islamisée.
Immortaliser Kaya Maghan Cissé ne fait que donner une grande fierté africaine ou malienne. Il incarne le symbole de la puissance et la grandeur du Mali, ce vaste territoire qui se dessine au cœur de l’Afrique de l’Ouest est la mère-patrie de toutes les ethnies et de tous les peuples.
L’empire a connu son déclin à partir de 1076, il passa successivement sous la domination des Almoravides, puis du Royaume du Sosso en 1203 et se transforma en Empire du Mandé (Mali) par Soundiata Kéita.
Au XVe siècle, le 3e Empire du Songhoy, après le Ghana et le Mali a vu le jour sous la direction de Sonni Ali Ber (Soninké Ali Le Grand), son apogée sous le règne d’Askia Mohamed (Mamadou Touré).
S’il s’avère que l’histoire ne peut s’effacer ou cacher alors nous devons vraiment exhumer nos valeurs anciennes qui sont en perte de vitesse et nous espérons dans un avenir très proche que cette proposition deviendra une réalité inoubliable.
Ansoumane dit Karamoko Cissé

Homme politique, Tél. : 75 42 78 70 ou 98 05 07 46