Société
Crash du vol d’Air Algérie: les experts judiciaires confirment les dysfonctionnements dans un premier rapport
Publié le dimanche 22 mai 2016 | AFP
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Paris - Le rapport d’étape de l’expertise judiciaire sur l’accident de l’avion d’Air Algérie, qui avait fait 116 morts en juillet 2014, confirme les dysfonctionnements déjà mis au jour dans l’enquête, a-t-on appris vendredi des avocats des victimes.
Des éléments de ce rapport préliminaire remis le 31 mars par les trois experts ont été présentés vendredi devant une centaine de parties civiles reçues par les deux juges d’instruction, un rendez-vous pris de longue date mais qui est intervenu au lendemain de la disparition de l’avion d’EgyptAir. Les juges chargés de l’enquête les avaient déjà réunies une première fois fin juin 2015.
"Globalement, le rapport d’étape confirme dans les grandes lignes les investigations précédentes" et est "assez cohérent" avec les conclusions du bureau d’enquêtes et analyses (BEA), ont résumé Me Bertrand Courtois et Me Sébastien Busy, qui représentent l’association de victimes AH5017 Ensemble.
Deux ans après l’accident, "des compléments d’investigations sont nécessaires, des questions se posent sur la formation des pilotes et l’information des compagnies par les constructeurs", a ajouté Me Courtois, qui défend 52 proches de victimes.
Le vol Ouagadougou-Alger s’était écrasé peu après le décollage dans le nord du Mali, dans la région de Gossi, avec 110 passagers à bord, dont 54 Français, 23 Burkinabè, ainsi que des Libanais, des Algériens, et six membres d’équipage, tous Espagnols.
Selon le BEA français, la cause principale de l’accident réside dans la non-activation par les pilotes du système d’antigivre des moteurs, ce qui a pu provoquer le décrochage de l’avion.
"Les juges ont précisé que toutes les pistes étaient ouvertes et rien n’était tranché", a précisé Me Courtois.
A la cause principale de l’accident, s’ajoutent "des facteurs aggravants", déjà mis en lumière dans l’enquête rappelle Me Bertrand Courtois.
Les familles s’interrogent notamment sur le changement de plan de vol au dernier moment, l’insuffisance de la vérification de la météo ou encore la formation des pilotes saisonniers ne volant que six mois par an, "ce qui requiert plus d’entraînement", selon Me Courtois. "La copilote s’occupait d’une crèche d’enfants", s’est-il étonné après la réunion.
Autre question qui se pose pour les victimes: "L’absence de personnel spécialisé au sol, spécialisé dans les avions McDonnell-Douglas, ce qui a donné plus de travail à l’équipage."
Selon Me Courtois, le pilote a également tenté de maîtriser l’inclinaison de l’avion en tirant le manche vers lui, alors qu’il aurait dû le pousser en avant.
nal/arb/mra/mm

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