Au moment où les autorités prônent l’apaisement au sein de la grande famille du football malien, les frondeurs viennent de convoquer de nouveau le Comité exécutif de la Fédération malienne de football devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Le procès est prévu pour le 2 juin prochain, à Lausanne, en Suisse. La question qui est sur toutes les lèvres, c’est de savoir les motifs de cette plainte intervenue au moment où tous les acteurs ont déjà oublié la fameuse crise que notre sport roi a connue. Les frondeurs ont donc intérêt à retirer leur plainte pour éviter une autre crise.
Décidément, les frondeurs n’ont pas dit leur dernier mot concernant la crise au sein du football malien. Au moment où tout le monde pensait que cette crise était totalement finie, ils ont convoqué le Comité exécutif de la Fédération malienne de football, dirigé par l’Inspecteur général de police Boubacar Baba Diarra, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) dont le siège se trouve à Lausanne, en Suisse. C’est donc la deuxième fois que ces gens qui veulent coûte que coûte prendre en otage le football malien, attaquent Boubacar Baba Diarra et son équipe devant cette juridiction purement indépendante. Cette fois-ci, la plainte a été déposée par le désormais ex-président de la Commission des finances de la Fédération, Yély Sissoko.
Dans le mémoire ampliatif produit par un certain Robert Fox, en date du 25 avril dernier, il est très difficile de savoir les motifs réels de cette plainte. Puisqu’il n’y a aucun fait nouveau dans ce dossier. Sauf que les plaignants reviennent encore sur les anciennes informations, notamment sur la tenue de l’Assemblée générale ordinaire du 31 octobre 2015 et surtout les différentes démarches qui ont permis de trouver une solution à une crise de plus d’une année. Cela a été possible grâce à l’implication du président de l’Assemblée, Issiaka Sidibé.
A l’issue des recommandations de cette médiation, le Comité exécutif de la Fédération malienne de football a été obligé de maintenir les quatre clubs en première division, alors qu’ils avaient été relégués en deuxième division pour avoir signé trois forfaits lors de la phase aller du championnat national. Donc, ils ont été frappés par l’article 38 du règlement spécial de cette compétition.
Depuis quelques mois aussi, la Fédération malienne de football se trouve dans une logique d’alléger les sanctions de certains dirigeants dont certains ont écopé de suspensions de toutes les activités du football allant de 5 à 10 ans, d’autres une suspension à vie.
Avec ce nouveau procès, cette démarche sera donc remise à cause. A moins que Yély Sissoko et consorts retirent le plus rapidement possible leur plainte devant le TAS. Ils savent qu’ils n’auront pas gain de cause lors de ce procès, comme ce fut le cas lors du premier où ils ont été déboutés par le TAS. Et jusqu’à présent, ils ne sont pas parvenus à payer le montant qu’ils doivent à la Fédération malienne de football d’un montant d’environ 6 millions de Fcfa.
En tout cas, l’objectif visé par Yély Sissoko et consorts, c’est de trainer Boubacar Baba Diarra et son équipe devant ce tribunal. On sait qu’un procès au niveau du TAS demande beaucoup de moyens financiers. Déjà, la Femafoot a déboursé près de 20 millions de Fcfa dans cette nouvelle affaire.
Selon nos informations, le procès a été programmé pour le 2 juin prochain au siège du TAS, à Lausanne. Pour ce faire, la Fédération malienne de football sera défendue par Me Béatrice et Dr Abéga. Le secrétaire général de la Femafoot, Yacouba Sidiki Traoré et l’ancien ministre Makan Moussa Sissoko, président de la Commission juridique, seront aussi présents.
S’agissant de Yély Sissoko et Consorts, ils sollicitent l’audition, à l’audience lors du jugement, de trois témoins. Il s’agit de Moussa Konaté (président du Club Olympique de Bamako) Mamadou Sow (président de la Ligue de football de Ségou) et Cheick Kanté (ex-président de la Ligue de football de Kayes).
C’est dire qu’une nouvelle crise risque d’éclater si les autorités ne prennent garde. C’est pourquoi le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et le Premier ministre, Modibo Kéïta, sont désormais interpellés. Sans oublier, le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, qui a pu gérer avec intelligence une crise de plus d’une année. Doit-on donner l’impression que nos autorités sont dépassées par ce problème et nous exposer ainsi, négativement à la face du monde ? Non et non ! Il est donc temps que les troubadours mettent fin à leurs agissements et se mettent dans les rangs.
A.B. HAÏDARA
Source: Aujourd'hui-Mali