A la fin de la réunion annuelle des transports, le jeudi 19 mai 2016 au CICB, le ministre de l’Equipement, des Transports, du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré a fait le point du secteur.
“Quand le transport va, tout va”, a dit le MEATD. Selon lui, la croissance, la réduction de la pauvreté, des prix des denrées et leur disponibilité, l’accès aux centres de santé et d’éducation, le tourisme, la paix et la sécurité, etc., dépendent d’un parc auto renouvelé.
Le METD a ensuite évoqué les réalisations phares de l’exercice 2015. Il s’agit du renforcement des capacités de stockage et d’entreposage au niveau des Entrepôts maliens en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Bénin à travers la construction de magasins et de terre-pleins, la construction de l’aire de repos de Koumantou, le début et la fin de plusieurs infrastructures routières.
S’y ajoute l’adoption par l’Assemblée nationale de la Politique nationale des transports, des infrastructures des transports et du désenclavement, l’acquisition de deux bateaux au compte de la Comanav. Le ministre Koumaré a indiqué que ces réalisations amélioreront la performance des services de transports, l’intégration de notre système, la sûreté et la sécurité des transports pour une meilleure satisfaction des besoins des usagers.
Koumaré a informé de la reprise en mars dernier de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako devant aboutir à la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel. Il passera de la réhabilitation de la voie, le renouvellement du parc à la relance de l’activité ferroviaire. Un schéma qui aboutira à la création d’un chemin de fer moderne, un chemin de fer du futur. Sur le plan sûreté après l’audit coordonné de sécurité de l’Organisation de l’aviation civile internationale qui s’est soldée par un score de 73,39 % et celui de la sûreté, 81 %. Un résultat qui place notre pays parmi les 5 premiers de l’Afrique.
Il a profité de l’occasion pour citer les travaux de l’aérogare 2 de Sénou et de l’aéroport de Kayes. La règlementation 14 de l’Uémoa concernant la charge à l’essieu était également au menu des débats. Au cours de cette session, il a invité au renouvellement du parc automobile pour éviter la pollution atmosphérique et les regroupements des transports (CMTR et CMC) à la cohésion après les brillantes élections et à l’épanouissement du secteur du transport.
Le président de la Commission TP, l’honorable Yiri Kéita, a indiqué que le transport dans toutes ses composantes s’inscrit en droite ligne dans les engagements du président de la République. A l’en croire, son organisation efficace contribuera à propulser certainement l’économie nationale.
“L’organisation et l’efficacité du secteur reposent en partie sur l’adéquation de sa réglementation qui doit se conformer aux directives sous régionales et créer les conditions d’un meilleur partenariat public-privé afin de dynamiser les activités des opérateurs”, a dit l’honorable Yiri Kéita. Il a invité à la professionnalisation du secteur pour asseoir son efficacité. Il a assuré de l’engagement de l’AN pour faire du transport un levier de croissance.
Le chef de file des PTF, Mme Hélène N’Garmin-Ganga, représentante résidente de la Banque africaine de développement, a dans son intervention dit ceci : “Le Mali est un pays vaste et qui plus est enclavé. Ceci est sa force, car il se trouve au carrefour de plusieurs pays, mais ceci est également sa faiblesse. Pour tirer profit de ce potentiel qui le place à la croisée des frontières, il lui faut un secteur des transports forts et dynamique”.
Elle a salué les efforts déployés par l’Etat avant de déplorer la faible densité du réseau routier du pays, ainsi que sa dégradation prématurée dont les causes ne sont tout autre que la surcharge et la faiblesse de l’entretien routier. Pour la voie ferroviaire qui mesure 728 km, elle a encouragé les Etats malien et sénégalais à conjuguer leurs efforts pour la réhabilitation de la voie ferrée Bamako-Dakar.
Par ailleurs, elle a salué l’adoption de la Politique nationale de transports et la mise en application du règlement 14 de l’Uémoa pour éliminer dans les meilleurs délais la surcharge extrême sur les routes. Elle a invité le gouvernement reconnaissant sa volonté à renforcer le secteur privé afin qu’il puisse répondre à la demande croissante et de fournir un service de qualité. Sur la dimension “genre” et la mobilité rurale dans le secteur de transports, Mme Ganga-Garmin a invité les autorités à renforcer davantage l’accès des femmes aux services de transports.
Ousmane Daou