Le ministre de l’Élevage et de la Pêche, le Dr Nango Dembélé, a présidé vendredi dans la salle de conférence de la direction des finances et du matériel du département de l’Agriculture, la 1ère session du Comité d’orientation et de pilotage du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). Cette session survient moins d’un mois après le lancement national du projet.
Le PRAPS est une émanation de la Déclaration de Nouakchott élaborée au forum de haut niveau sur le pastoralisme organisé en Mauritanie en octobre 2013. Cette réunion était placée sous l’égide de la Mauritanie, de la Banque mondiale, du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), des organisations d’intégration régionale comme la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union économique monétaire de l’Afrique de l’ouest (UEMOA). Les représentants des pays bénéficiaires comme le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad ont pris part à ces assises.
Le PRAPS entend, dans les 6 pays bénéficiaires, sécuriser les modes d’existence et les moyens de production des populations pastorales et accroître le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30% dans les pays concernés au cours des 5 prochaines années afin d’augmenter significativement les revenus des pasteurs à un horizon de 5 à 10 ans. Ces objectifs quoique ambitieux ne sont pas hors de portée des pays, assure le ministre Dembélé, et les activités inscrites concourent toutes à l’intensification des productions animales à cycle court, la lutte contre la malnutrition, en assurant la sécurité nutritionnelle des pasteurs et agro-pasteurs, la réalisation d’aménagements pastoraux.
Le PRAPS s’emploiera à mettre en œuvre un plan de contingence aux crises pastorales au bénéfice des pasteurs et agro-pasteurs, améliorer la santé animale, renforcer les capacités des structures partenaires et créer des emplois.
Financé à hauteur de 24 milliards par la Banque mondiale pour une durée de 5 ans (2016-2021), le PRAPS touchera 440.000 pasteurs et agro-pasteurs bénéficiaires directs, dont 132.000 jeunes et femmes. L’élevage pastoral est d’une importance capitale car il fournit 70% de la production nationale de lait, 60% de la viande bovine et 40% de la viande de petits ruminants. Le projet participe de la politique de développement de l’élevage et suscite déjà une forte attente des éleveurs des 8 régions. Ses zones d’intervention sont le Sahel occidental qui touche les régions de Kayes, Koulikoro, le Delta central pour les régions de Ségou, Sikasso et Mopti et le nord-est pour les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Il couvrira 220 communes et 31 cercles du Mali.
Au regard de l’importance de ce projet, les administrateurs ont été conviés à examiner avec minutie les documents soumis comme le plan de passation des marchés, le plan de contingence aux crises pastorales, le manuel d’exécution de la réponse aux urgences et le plan de passation des marchés en cas de crise pastorale, la Charte d’audit interne et le plan annuel d’audit interne.
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