Les rideaux sont tombés, le jeudi 19 mai, après quatre jours de travaux intenses, sur les assises nationales de la recherche scientifique au CICB. La cérémonie de clôture était présidée par la ministre en charge de la Recherche scientifique, Assétou Founè Samaké dite Migan, en présence de nombre de ses homologues.
Pour la ministre de la Recherche scientifique, les attentes ont été comblées sur le plan de la mobilisation et de la participation. S’agissant du consensus, elle a déclaré que son département est sur la bonne voie ; la collaboration et le partenariat ont franchi un pas supplémentaire au regard de la diversité des participants et de leur assiduité dans les ateliers. La dernière ligne droite vers une Politique nationale de la recherche et de l’innovation vient d’être entamée. Mais des efforts restent encore à déployer. Les rapports ainsi que les principales recommandations ont permis à Mme la ministre d’apprécier la qualité des travaux et la profondeur des préoccupations.
A l’issue des travaux de ces assises, des recommandations ont été faites par trois commissions thématiques. La synthèse des travaux de la commission 2, institutions et instruments de gouvernance, de planification et de pilotage (PNSTI) a formulé 9 recommandations que sont la mise en place d’un secrétariat du Conseil supérieur de la recherche scientifique assuré par le ministère de tutelle, la création de la Direction générale de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, la reclecture des textes du CNRST pour les adapter à l’extension de ses missions en intégrant les aspects de planification et de prospectives, l’élaboration de la Loi d’orientation de la recherche scientifique, l’intégration des éléments de recherhe non formelle dans les politiques nationales de recherche, la mise en place par ledit ministère et celui de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille d’une procédure spécifique pour l’acquisition des équipements, des réactifs, des produits de laboratoire, la création d’une unité de suivi de la carrière des chercheurs, la relecture des textes régissant la hiérarchie des chercheurs et la création d’un musée de la rechreche scientifique au Mali.
En plus de ces 9 recommandations, 5 autres ont été formulées par la commission orientation et organisation des synthèses nationaux de recherche, d’innovation et de valorisation des résultats. Il s’agit de mettre en place un plan de communication, de la formation de tous les acteurs de la recherche et de l’innovation, de l’exploitation judicieuse des brevets et des actifs de la propriété intellectuelle.
S’y ajoutent la mise en place d’un mécanisme d’évaluation des programmes et des équipes de recherche, le renforcement des capacités des laboratoires d’analyse et de contrôle des produits locaux transformés et de ceux importés, l’intégration de la politique nationale de recherche scientifique à la politique de décentralisation.
Au nombre des recommandations figurent également la finalisation et la signature des textes règlementaires pour la mobilisation des fonds compétitifs de recherche pour l’innovation et la technologie, la création d’une fondation pour mieux diversifier le système de financement et alléger le décaissement, la promotion de la valorisation des résultats de recherche, la mobilisation des ressources additionnelles pour le financement de la recherche scientifique à travers les départements sectoriels et la constitution des fonds alignés par les prélèvements de taxes et redevances sur les services et produits du secteur, le renforcement de la ligne budgétaire «d’ Etude – Recherche » tout en facilitant sa mobilisation. S’y ajoutent le privilège à accorder au partenariat public-privé en matière de recherche, le soutien de la formation et de la méthodologie de recherche.
Adama Bamba