Samedi 21 mai. Bamako ville a enregistré l’une des marches de protestations desplus historiques du Mali démocratique. Initiée par l’opposition républicaine et démocratique pour dénoncer la mal gouvernance d’IBK, 32 mois après son arrivée au pouvoir, cette marche jugée purement politique (pour la majorité) a enregistré, compte tenu de la mobilisation, la participation de nombreuses organisations de la société civile.
Chacun, au-delà des clivages, pense qu’il est urgent de sauver aujourd’hui le Mali. Un acte qui montre que le suffrage s’est inversé. Les 77% d’hommes et de femmes qui ont placé leur confiance en IBK, pour sauver le Mali, sont déçus de sa gestion des affaires publiques.
Corruption, marchés de gré à gré, impunité, gestion familiale des affaires de l’Etat, les dépenses extravagantes du chef de l’Etat, la crise du Nord etc.Atout cela s’ajoutela vie chère, le manque d’eau, d’électricité, la grogne syndicale (UNTM, CSTM, SAM ETC), le mécontentement des exploitants forestiers etdes personnes vivant avec le VIH SIDA, ...
Au regard de tous ces malaises, le peuple malien dans sa majorité, qui n’a jamais cessé de dénoncer, est sorti une fois de plus pour faire pression sur le chef de l’Etat et le régime, afin de redresser la barre pour le Mali. Cette marche pacifique qui a enregistré la participation de plus de 50.000 citoyens, selon le communiqué du Chef de file de l’opposition, est le dernier avertissement.
Dans la dynamique de réconciliation, c’est-à-dire rassembler tout le peuple malien autour d’un idéal commun, le président de la jeunesse du parti au pouvoir (RPM), Moussa Timbiné, et le Président du PS YELEN KURA, Amadou Koitaont initié ce même 21 mai, un meeting. Dans leur démarche, ils estiment que construire le Mali exige une synergie d’actions,d’où la nécessité pour les dirigeants des anciens régimes et ceux d’aujourd’hui,de l’opposition,de se donner la main pour un Mali en marche vers le développement.
Mais leur initiative arrive-t-elle à temps ? Car le RPM et ses alliés sont jugés responsables du climat pourri qui existe entre majorité et opposition et même entre Maliens. Et ce n’est pas en phase de décomposition qu’ils doivent penser à l’unité nationale.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays