Le feuilleton des audiences de terroristes sans comparution des accusés continue aux assises qui tiennent actuellement. Le vendredi 20 mai était inscrit au rôle l’affaire ministère public contre Oumarou Ousmane, Yéya Ould Abdrahamane, Alhousseyni Idrissa Maïga dit Papa, Alhousseyni Assalia Touré, Aliou Idrisa Coulibaly et Boubacar Ag Hararni, N’Ka Ag Nofaste, tous accusés d’association de malfaiteurs, rébellion, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat et acte de terrorisme. Les accusés qui n’ont pas comparu parce que libérés dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix, ont été condamnés par contumace à la peine de mort par la Cour d’assises de Bamako. Les faits reprochés ?
Courant 2012, des groupes lourdement armés et se réclamant des Mouvements du MNLA et Ançardine attaquaient la partie septentrionale de la République du Mali avec le soutien d’autres hommes appartenant aux groupes terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) au Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Boko Haram. Ils avaient comme ambition la partition du Mali via la création de la « République de l’Azawad » et l’instauration de la « Charia ». Pour la mise en œuvre de ce funeste projet, ils attaquèrent les villes et positions de l’armée malienne dans les localités de Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Kidal Ansongo, Tombouctou, Niafunké, Diré, Goundam, Douentza, Kona, Gao et autres. Ils s’étaient mis à tuer, exécuter nos soldats, faits prisonniers, contrairement au droit humanitaire international, mutiler des gens, violer les femmes etc.
En janvier 2013, les forces armées et de sécurité du Mali, appuyées par leurs alliés de la mission Serval déployée par la France, les forces tchadiennes et nigériennes engageaient une lutte implacable contre les assaillants en vue de la reconquête du nord. C’est ainsi que les nommés Hararni et N’Ka Ag Nofaste se faisaient interpeller consécutivement à l’attaque du poste situé sur la route de Bourem par les forces alliées du Niger avant d’être remis aux enquêteurs. Aliou Idrissa, quant à lui, se faisait dénoncer par les populations pour son appartenance aux groupes armés, mais aussi son rapprochement avec le nommé Yéya. Interpellés Oumarou, de nationalité nigérienne, Alhousseyni Assalia Touré, Yéya Ould Abdrahamane et Alhousseyni Idrissa dit Papa avaient, dans un premier temps, reconnu leur appartenance au MUJAO. Certains d’entre eux se rétracteront devant le juge d’instruction arguant qu’ils avaient été injustement dénoncés.
Comme aucun d’eux n’a comparu, la Cour, présidée par Amadou Sangho, les a condamnés individuellement à la peine de mort par contumace et au paiement par chacun de la somme de 10 millions de FCFA, à titre d’amende.
AG
Source: Le Débat